Le Prince Miiaou : un retour sur scène réussi

Nouvelle coupe, nouvelle femme, nouvel album. En concert au café de la danse jeudi 13 mars pour présenter Where is the Queen, Le Prince Miiaou n’était ni blonde ni brune comme à son habitude, mais avait osé le tie and dye comme pour coller avec son quatrième opus résolument plus rock, réconciliant les diverses facettes de l'artiste.

Elle a abandonné les ailes, les paillettes qu’elle portait parfois lors de ses précédents concerts, désormais ce sera veste noire et slim noir, sobre, plus brut, efficace.

Entre London Grammar et Florence and the Machine

Sur la scène baignée de bleu, Maud-Elisa Mandeau a pris de l'allure et de l'assurance en deux ans. Elle interprète avec poigne les titres entêtants de son nouvel album (sorti le 27 janvier) : Happy Song for Empty People, JFK, Beloved Knife, Country Bliss, Bro, dédié à son frère ingénieur du son. Sa voix aussi est différente. Elle oscille entre celles des chanteuses de London Grammar et Florence and the Machine pour trouver son identité propre. Son exil d’un an aux États-Unis lui a réussi. 

Au fur et à mesure du show, le Prince Miiaou gagne en dynamisme. La chanteuse secoue la tête au rythme de sa musique, frotte des pieds comme un taureau. Elle a besoin de reprendre son souffle. "Occupez-vous en attendant, lance-t-elle à son public. Vous n’avez qu’à vous compter par exemple." La foule s’exécute : "1, 2, 3…"

Miaulements dans le public

Amusée, Maud-Elisa Mandeau repart pour 30 minutes de rock bien dosé, ni trop criard ni trop mou. À la fin, elle invite sa première partie, Le A, à la rejoindre sur scène pour un long rappel composé des titres dont J'ai Deux Yeux de son précédent album, Fill the Blank With Your Own Emptiness.
 
Après plus d’une heure de concert et un final bouleversant avec le brillant titre Alaska, le Prince Miiaou a encore assez de souffle pour dire merci. Son public applaudit. Certains miaulent. Mais personne ne feule.