Malgré la crise sanitaire liée au Coronavirus, "la vie reprend" ! C'est ce qu'a affirmé Michel Boujenah ce matin à Stéphane Bern dans A La Bonne Heure ! Le directeur artistique du Festival de Ramatuelle maintient l'événement qui va doit fêter ses 35 ans cet été, du 1er au 11 août prochains. Retrouvez l'interview dans son intégralité ci-dessus...
Retrouvez Stéphane Bern et l'équipe de A La Bonne Heure ! du lundi à vendredi de 11h30 à 12h30 pour une émission spéciale confinement.
Pour vous divertir, toutes générations confondues, l'équipe de l'émission vous propose un jeu qui vous emmène des rois aux rois de la pop, des trésors de nos villages aux trésors de la chanson, du cinéma, de tout ce qui fait le patrimoine, et à la rencontre aussi de personnalités qui font l’actualité culturelle.
Quatre nouvelles énigmes au menu ce matin, et quatre chances de gagner des cadeaux ! Pour cela, dès que vous croyez avoir la bonne réponse à l’énigme, envoyez un SMS au 64900 (0,35cts/sms) avec le mot clé "JEU" suivi de votre réponse. Vous passerez peut-être à l’antenne afin de la vérifier avec Stéphane Bern et un invité qualifié.
Ce 23 juin 1959, au matin, il y a 61 ans, donc, un homme se rend au cinéma Marbeuf. Il va assister à la projection d’un film tiré de son roman. C’est un film de Michel Gast avec Christian Marquand qui raconte l’histoire d’un noir assassiné parce qu’il aimait une blanche. Le film n’est pas à la hauteur des espoirs de l’écrivain. Pour tout dire, il trouve même que c’est un navet. Et c’est en regardant ce navet, » un mauvais film tiré de son plus mauvais livre » écrira Jean Cau, qu’il meurt, emporté par une maladie du cœur dont il souffrait depuis longtemps… Il avait 39 ans .
Il était le prince d’un minuscule royaume dont on dit que les frontières sont racées par trois cafés et une Eglise ; et ce royaume s’appelait Saint Germain des prés. Il était un prince et un homme orchestre, un Frégoli, jamais là où on l’attendait. A ceux qui l’appelaient écrivain, il répondait qu’il était musicien et que sa seule qualité était de savoir jouer de la trompinette. A ceux qui le croyaient auteur de chanson, il expliquait qu’il était un ingénieur, ancien élève de Centrale ; à ceux qui s’étonnaient qu’il fut habillé comme l’as de pique ou plutôt déguisé avec "ses chemises multicolores, ses vestes extravagantes, ses cravates phosphorescentes", tel que le décrit Jean Cau, encore, il ne répondait rien, mais se déguisait plus encore, empruntant le pseudonyme d’un noir américain, un certain Vernon Sullivan, qui lui permettait de déverser le mauvais goût qu’il n’aurait su placer dans les romans si poétiques qu’il signait de son nom.
Il
aimait les hommes mais pas les généraux, ni les présidents, ni tous ceux qui
envoient les braves gens à la mort. Il en fit une chanson qui fut interdite sur
les ondes des radios nationales. On était en 1955. Il n’aura pas assisté au
succès posthume de son texte, repris dans le monde entier. Il est mort trop tôt
peut-être sans avoir vu "les chiens noirs du Mexique qui dorment sans
rêver, les
singes à cul nu, dévoreurs de tropiques les araignées d'argent au nid truffé de
bulles"… Il les a peut-être aperçus depuis… Allez savoir !
Réponse : Boris Vian.
Au téléphone : Emmanuel Pierrat, avocat et spécialiste du droit de l'édition.
Voici un homme aussi célèbre
qu’il est méconnu. Vous connaissez tous son nom, vous savez tous quelle a été
sa grande œuvre, vous avez même probablement entendu et peut-être répété, une
phrase qui lui est attribuée et qu’il n’a pourtant jamais prononcée…
Il est né en 1863 dans une
famille monarchiste, le père était orléaniste, la mère légitimiste et il est un
élève brillant qui passera, comme cela se faisait à l’époque, d’abord le bac
littéraire ensuite le bac scientifique. Et c’est muni de ses deux bacs qu’il se
présente à Saint Cyr car il se destine à une carrière militaire. Il est
admissible mais échoue aux épreuves d’admission. Il tourne donc le dos à
l’armée et s’oriente vers les Sciences politiques…
Converti à la République, il se
passionne pour l’éducation anglo-saxonne. Il se rend d’ailleurs en Angleterre
et voit dans la pratique d’activités physiques l’une des raisons du dynamisme
anglais. Dès 1887, il lance en France une campagne pour la pratique du sport
dans l’enseignement secondaire, sur le modèle de l’étudiant anglais des grandes
universités, pratiquant aussi bien les humanités que l’aviron et capable de
partir à la conquête du monde. Il cherche à créer ce qu’on appellera la
"République de sportsmen"…
Mais attention : Il ne prône
pas le sport pour le sport. Il voit aussi dans cette pratique une façon de
promouvoir l’entraide internationale, le progrès et la paix. Voilà pourquoi il
tente d’imaginer une grande rencontre où tous les pays se retrouveraient unis
par le sport.
En 1894, il est secrétaire
général de l’association des sportifs amateurs. Et il est un essayiste, il faut
le dire, assez peu connu. Il réussit pourtant à imposer lors d’un congrès à la
Sorbonne, l’idée d’une grande rencontre sportive entre pays qui se déroulerait
à Paris en 1900. Mais il se trouve qu’est présent dans ce congrès un écrivain
grec Dimitrios Vikelas envoyé du roi de Grèce Georges 1er. Et
celui-ci obtient que, par référence à l’Antiquité, ce soit en Grèce que soit
organisée cette rencontre. Elle aura lieu en 1896. Une institution est née dont la devise sera Altius, Citius, Fortius et l’homme dont je vous parlais en
prendra la tête… Mais quel est son nom ?
Réponse : Coubertin.
Au téléphone : Jean Durry, écrivain, spécialiste de sport et fondateur du Musée National du Sport.
Ce n’est pas tous les jours qu’un
acteur naît dans une caserne. Eh bien, c’est le cas de celui dont je voudrais
que vous trouviez le nom et qui n’était pas, seulement, un immense comédien, il
était aussi quelqu’un qui aimait les artistes et qui a beaucoup fait pour eux.
S’il est né dans une caserne, en
Algérie, c’est que son père était militaire. Il suivra d’ailleurs la carrière
de cet officier : Blida puis Bône en Algérie, Marseille, Angers jusqu’à ce
qu’à 13 ans, il entre au Prytanée de la Flèche , l’un des lycées militaires les
plus célèbres qui se trouve dans la Sarthe.
Un père militaire, donc et très
strict dans son éducation et qui rêvait que son fils emprunta la même carrière
que lui, une maman aimante, sans doute, mais qui avait tendance à le
dévaloriser. Quand il jouait au théâtre, c’était toujours, selon elle, ses partenaires
qui étaient fantastiques et lorsqu’il reçut la Légion d’Honneur, elle eût cette
phrase : "Aujourd’hui, on la donne à tout le monde". Des
parents bien éloignés de l’état d’esprit de leur fils. La preuve, ils lui
répétaient sans cesse : surtout ne te fais pas remarquer... S’ils avaient
su, les pauvres !
Ils ne voulaient tellement pas
qu’il se fît remarquer que, lorsqu’il leur annonça qu’il voulait devenir
comédien et qu’il obtint, d’ailleurs, le premier prix de comédie au
conservatoire de Strasbourg, ils lui coupèrent les vivres. Ça ne l’empêchera
pas, à 23 ans, alors qu’il était encore loin d’avoir fait fortune, d’acquérir
un château près de Meaux, le château de Monthyon que lui avait fait connaître
Marie José Nat. Il faut dire aussi qu’il s’était fait des amis dans la bande
des Cahiers du cinéma. "Je les faisais rire", expliquera-t-il, non sans modestie… et il n’est pas
impossible que Truffaut et Chabrol l’aient un peu aidé dans cet achat.
Justement, les Cahiers du cinéma
donnèrent naissance à la Nouvelle Vague dont il devint un des acteurs fétiches.
Il fut des deux premiers films de Chabrol, le Beau Serge et les Cousins, il
apparaît dans les 400 coups de Truffaut, puis dans "la mariée était en
noir" toujours de Truffaut,il joue pour Godard dans "une homme est
une femme" et il occupe le rôle principal du film d’Eric Rohmer "le genou de Claire"…
Sa passion pour le théâtre et les
comédiens, il la poursuivra en devenant le propriétaire et directeur du théâtre
des Bouffes Parisiens et le créateur d’un des plus beaux festivals de l’été,
celui de Ramatuelle mais aussi en étant l’ami et parfois le protecteur de
nombre de stars, dont il s’est occupé jusqu’à la fin de leurs vies. Il a
parfois prononcé leur éloge funèbre ce qui lui vaudra le surnom de Mère
Lachaise, attribué par Thierry le Luron… Qui est cet immense comédien qui
nous a quitté il y a maintenant 13 ans ?
La réponse : Jean-Claude Brialy.
Au téléphone : Michel Boujenah.
Parlons à présent d'un personnage aux talents multiples ! Attiré par la
poésie lorsqu'il fit ses classes au lycée Henri IV, il étudia finalement le
droit et devint célèbre en dirigeant de gigantesques travaux. Il était (paraît-il)
d'un immense orgueil et ne serait pas peu fier d'apprendre que son nom est
devenu un adjectif. Un adjectif qui sert à désigner un certain type de
construction. Il est vrai que notre homme était visionnaire et nous autres
franciliens lui devons beaucoup.
Il devient célèbre à la mi-temps
du 19e siècle. On a peine à l'imaginer mais à cette époque (pourtant
pas si lointaine !) Paris est une cité terriblement archaïque. Le centre
ville n'a que peu changé depuis le Moyen-Age et l'on y manque d'air, de
lumière, de place. Bref : on y manque de tout ! La population,
toujours plus dense, s'entasse dans des habitations insalubres, circule mal
dans des rues trop étroites et ne dispose même pas d'un système de distribution
d'eau potable ! Lorsqu'il devient Empereur en 1852, Napoléon III, inspiré
par l'exemple de Londres, décide de tout changer et c'est là qu'il fait appel à
cet homme ! Celui-ci est alors préfet de la Gironde mais il accepte, bien
évidemment, la mission que lui donne son souverain et se met tout de suite au
travail !
Dans les 17 années qui suivent,
la capitale se transforme en un énorme chantier à ciel ouvert. On démolit des
taudis, on perce des avenues, on rebâtit des ponts, on construit des parcs… Celui qui supervise les
travaux avance vite, il est sûr de son fait et se moque des critiques.
Baudelaire pleure sur la "disparition du vieux Paris",
certains raillent la "monotonie" des nouvelles façades, mais notre
homme, lui, sait qu'il fait entrer la ville dans la modernité. Grisé par son
succès, il demande à l'Empereur de le nommer "ministre de
Paris" ! Celui-ci refuse mais donne tout de même son nom à l'un des
grands boulevards…
Rarement dans l'Histoire, un
homme aura à ce point marqué une ville (et quelle ville !) de son
empreinte. Lorsque vous vous promenez dans Paris aujourd'hui vous ne pouvez
lever les yeux sans tomber sur un témoignage de son œuvre. Alors que les
"encombrements" (comme on disait à l'époque) gâchent de
nouveau (et plus que jamais !) la vie des ses habitants, on aurait bien
besoin qu'un bâtisseur de sa trempe prenne les choses en mains…
Réponse : Le baron Haussmann.
Au téléphone : Juliette Glickman, historienne et universitaire à Paris 1. Elle est spécialiste de la monarchie impériale et de Napoléon III.
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