"Le plus dangereux sur la route ? Mon ex-femme" : les perles des mauvais conducteurs

Personne n'aime se faire arrêter par la police au volant. Mais quand il s'agit de se justifier, certains sont plus inventifs que d'autres. Motard de la police, qui aligne depuis 2004 "plus de 100.000 kilomètres au compteur", Alexandre Despretz collectionne les perles des conducteurs. "Tout le monde me connaît maintenant et m'envoie à son tour ses meilleures blagues", raconte le motard de la préfecture de police de Paris.

Après ses "Brèves de route" en 2011 et 2012, le policier sort ce jeudi 28 mai "Les bonnes excuses des mauvais conducteurs" (Éditions du Cherche-Midi). De l'automobiliste qui justifie un taux d'alcool élevé par un plat de bœuf bourguignon, à celui qui explique un défaut de ceinture par manque d'habitude car il fait du scooter, l'imagination des contrevenants est, selon lui, "une source inépuisable". Extraits choisis.

Les alcoolisés

"Bonjour, vous avez bu?, demande le policier.

- Non, juste une cuillère.

- Regardez-vous, vous ne tenez pas debout.

- Mais moi, Monsieur, je conduis assis."

Un homme qui avait plus de 2g/l d'alcool dans le sang : "Je ne comprends pas, je n’ai pas bu depuis quatre ans. Je suis sûr que c’est parce que j’ai travaillé dans une imprimerie. On n’utilise de l’alcool à brûler et j’ai dû trop en inhaler…"

Les malades

Un conducteur de scooter remontant les bouchons sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute : "pour tout vous avouer, je suis malade; si vous voulez, vous pouvez prendre ma température".

Imparable le prétexte de l'accouchement pour justifier un excès de vitesse. Encore faut-il s'en tenir au strict minimum...  Un automobiliste roulant trop vite appelle la maternité pour implorer de "retarder l'accouchement de dix minutes". "En plus, ma mère est malade, elle vient d'avoir un infarctus de la cocarde", lance-t-il au policier. L'argument de trop ?

"Je suis au téléphone avec ma mère, elle est morte"… À cause d'un infarctus de la cocarde ? Ou du myocarde ?

"J'ai la gangrène dans ma jambe de gauche, alors c'est difficile d'utiliser la pédale correctement pour arriver à faire un arrêt..."

"Bonjour monsieur. Pourquoi vous ne mettez pas la ceinture ?" "Parce que j’ai mal aux dents".

Les "rien à perdre"

"S’il vous plaît, c’est peut-être notre dernière année sur terre. Ne me faites pas de PV".

"C'est mon premier PV depuis 22 ans, vous pouvez m'en faire un petit s'il vous plait ?"

Ce conducteur qui propose de donner aux agents de la circulation le permis de conduire de sa femme parce qu'il n'a plus de points sur le sien.

Les rapides

"Je roule vite pour récupérer du temps que je n'ai pas perdu"

"Le plus dangereux sur la route? C'est mon ex-femme".

"Les gens sont dangereux sur la route, ils ne respectent plus les limitations de vitesse, ils sont en-dessous"

"Accélérer, tout le monde sait faire, c'est freiner le plus dur"

Mauvaise foi

Un feu rouge grillé ? Non! Juste un feu "tricolore"

"Je ne téléphone pas. On m’appelle".

Une automobiliste, surprise au volant téléphone portable vissé à l'oreille: "Bah justement, ça tombe bien, je suis avec mon patron, je lui demandais un kit mains libres".

Les susceptibles

"Vous demeurez où Monsieur? - Vous ne me traitez pas de demeuré!"

Au vu du succès de ces publications, Alexandre Despretz travaille actuellement, à partir de ces perles, avec la Sécurité routière. "Ça humanise la fonction de policier", estime-t-il, "cela montre que les policiers ne sont pas des robots".

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