"Libre et assoupi" : une comédie formidablement bien écrite

Les sorties de ce mercredi 7 mai avec un coup de cœur pour Libre et assoupi, une comédie adulescente. Prix d'interprétation pour Félix Moati, aux côtés de Baptiste Lecaplain et Charlotte le Bon. Un trio de colocataires dont les différences font l'unité.

Si l'un souhaite ne rien faire sinon glander et profiter de la vie, les deux autres enchainent petits boulots pour espérer trouver le bon. L'amour évidemment va venir semer le trouble dans le groupe : entre Ensemble c'est tout et Friends : c'est formidablement écrit, on s'amuse, on pleurniche aussi notamment grâce à l'atout de charme de Libre et assoupi : la ravissante québequoise Charlotte le Bon qui, après Yves Saint Laurent prouve l'étendue de son registre de comédienne.

"La voie de l'ennemi" de Rachid Bouchareb

Autre coup de cœur semaine. Le réalisateur d'Indigènes poursuit son aventure anglo-saxonne : après London river et l'Angleterre, il est allé tourner au Nouveau-Mexique ce film inspiré de 2 hommes dans la ville de José Giovanni avec le trio Delon-Gabin-Bouquet. Il a gardé la trame originelle : un homme condamné pour le meurtre d'un policier sort de prison, tente de se réinsérer mais va devoir affronter la rancune du shérif local et ses propres démons.

Bouchareb filme le tout comme un western dans des paysages infinis qui écrasent un peu plus les personnages. Côté casting : Forest Whitaker, Harvey Keitel et l'immense actrice anglaise, Brenda Blethyn. C'est beau et rude comme le désespoir, avec cette idée chère à Rachid Bouchareb : les différences de parcours, de religions ou d'idées ne doivent pas empêcher les hommes d'essayer de se rapprocher.

"De guerre lasse" d'Olivier Panchot

Un polar français avec Jalil Lespert qui joue le fils d'un parrain du milieu marseillais, ex-légionnaire au Moyen Orient, qui revient dans la cité phocéenne et se retrouve en plein règlement de compte familial.

Lui qui croyait avoir fuit l'enfer découvre que rien n'a changé. Un film abrupt, violent, une très belle lumière, des seconds rôles épatants comme Tchéky Karyo et aux avant-postes, Jalil Lespert, encore impressionné de sa rencontre avec un autre personnage clef du film : Marseille.