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Jacques Audiard : "Une palme d'or ça ne change rien"

REPLAY - C'est l’événement cinéma de la semaine, la sortie mercredi de "Dheepan", le film de Jacques Audiard, Palme d'or au dernier festival de Cannes. Le réalisateur pourrait s'inscrire dans la course aux Oscars.

Le réalisateur Jacques Audiard a reçu la Palme d'Or pour "Dheepan"
Le réalisateur Jacques Audiard a reçu la Palme d'Or pour "Dheepan"
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
Jacques Audiard : "Une palme d'or ça ne change rien"
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Stéphane Boudsocq & La rédaction numérique de RTL

Dheepan de Jacques Audiard, sacré en mai dernier à Cannes, est à découvrir sur nos écrans mercredi. Avant de parler du film et du cinéma d'Audiard, revenons sur l'après palmarès, il y a tout juste 3 mois. Est-ce que cela change quelque chose, dans une vie de metteur en scène et une vie tout court, de recevoir une Palme d'or ? "Peut-être qu'elles ont changé mais je ne m'en suis pas du tout aperçu", a confié Jacques Audiard à RTL. J'ai l'impression que le job est fait. (...) J'ai pas le sentiment de mériter (...). La Palme, c'est un événement important, mais qui ne change rien pour moi".

Un club fermé

"Une palme ça ne change rien" dit Jacques Audiard, sauf qu'il rentre en effet dans un petit club très fermé ! 7 réalisateurs français seulement l'ont obtenue. Mais n'allez pas parler à Jacques Audiard d'appartenance à une quelconque fraternité. "C'est peut-être la notion de famille ou de club. On pourrait peut-être même décliner jusqu'à chapelle... Je ne veux pas en faire partie, mais après, je me sens très Français dans le cinéma que je fais", a raconté Jacques Audiard. 
Ce qui est amusant, c'est que Dheepan est, sur le papier sans doute, le film le moins français de Jacques Audiard. Il réussit à nous intéresser au sort d'un exilé politique clandestin Sri Lankais, venu chez en France fuir la guerre civile de son pays en se fabriquant une fausse famille et devant affronter un autre conflit. Celui d'une banlieue ravagée par des gangs où il décroche le boulot de concierge. 
C'est un film dense, magistral, hanté par la violence et l'amour. Comme dans Un prophète, De rouille et d'os ou De battre mon cœur s'est arrêté, c'est encore une fois l'histoire d'un personnage qui doit apprendre à devenir ce qu'il n'était pas destiné à être. Après le succès public et critique de ses derniers films, Jacques Audiard poursuit sa route mais rebat les cartes en donnant la vedette à des acteurs inconnus s'exprimant dans une langue qui l'est tout autant, le tamoul. 

Dans la course des Oscars ?

Jacques Audiard aussi un des cinéastes français les plus connus à l'étranger. Programmé dans les festivals, récompensé souvent, nommé aux Oscars pour Un prophète. On parie d'ailleurs qu'il sera le candidat de la France pour la statuette du meilleur film étranger en février prochain, avec de belles chances de l'emporter. Jacques Audiard assume ce rang et prend les choses comme d'habitude : avec ironie et distance.
Entre la Palme d'or fin mai, la sortie de Dheepan mercredi et sa promotion mondiale, Jacques Audiard essaye penser à la suite. "Je vais réécrire un scénario que j'ai écrit il y a deux ans", a révélé le réalisateur à RTL. L'adaptation d'un roman western, The Sisters Brothers. John C. Reilly, (comédien vu dans Gangs of NY, Chicago, Aviator ou récemment dans Carnage de Polanki) jouera un des rôles principaux des Sisters Brothers ou des Frères Sisters, le prochain film de Jacques Audiard.
En attendant, Dheepan, la Palme d'or du dernier festival de Cannes sort au cinéma mercredi.

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