De Inception à la trilogie culte Batman, les films de Christopher Nolan sont souvent attendus par le public avec une certaine excitation. Ils sont d'autant plus guettés que leur sortie est traditionnellement entourée d'un certain mystère. C'est le cas de Interstellar, en salles le 5 novembre.
Sur le papier, l'intrigue semble inédite et ambitieuse. Le film de science-fiction promet un voyage dans le cosmos qui permettra de "repousser les limites humaines" et de conquérir l'espace. Dans le détail, une équipe d'astronautes, menée par Matthew McConaughey et Anne Hathaway, sont chargés de trouver un autre monde habitable car la Terre se meurt. Sur grand écran, le long-métrage de Christopher Nolan est-il à la hauteur des attentes suscitées ? Presque.
Le film de 2h49 confirme ce que les quelques bandes-annonces et images avaient suggéré. Les paysages spatiaux de Interstellar sont à couper le souffle, créés grâce aux 160 millions de dollars de budget sortis de la poche de Warner Bros.
La représentation du cosmos au cinéma n'est pas une chose aisée et peut très vite tourner aux décors en carton-pâte. La prouesse technique de Nolan est d'offrir une vision de l'espace complètement réaliste. Les trous noirs, les trous de ver et les différentes planètes imaginés sont d'une beauté prodigieuse.
Interstellar surprend par les théories spatio-temporelles excitantes qui structurent l'intrigue. Christopher Nolan expose un dédale de réflexions crédibles sur l'Univers et l'avenir de la Terre qui laissent à réfléchir. Le réalisateur s'est inspiré des travaux d'un célèbre scientifique, Kip S. Thorne, également engagé comme consultant tout au long de la production.
Thorne suppose l'existence de vortex spatiaux temporels qui permettraient aux hommes de voyager dans le temps et dans différentes dimensions. Matthew McConaughey et son équipe recherche donc ce fameux trou de ver qui mènerait à une autre galaxie avec une planète habitable. Cette aventure dans le temps et dans l'espace, appuyée par une sérieuse recherche, donne l'impression d'assister à une découverte scientifique exceptionnelle.
Interstellar est indéniablement un film à voir même s'il faut admettre que Christopher Nolan n'est pas allé au bout de ses ambitions. Le réalisateur, à qui l'on a reproché de faire des films "froids", a souhaité insérer davantage d'émotion dans son nouveau long-métrage.
Plus qu'un récit de science-fiction, Interstellar est l'histoire d'une relation père-fille. Christopher Nolan, lui-même père d'une petite Flora, partage sa vision de l'amour filial. Mais le tout manque de finesse. Les scènes entre Matthew McConaughey et Mackenzie Foy (Murphy jeune) ou Jessica Chastain (Murphy âgée) ne suscitent pas l'émotion outre-mesure, malgré des acteurs (le trio Matthew McConaughey, Anne Hathaway et Jessica Chastain) sincèrement fantastiques.
C'est cet aspect sentimental qui rend la fin confuse. Durant presque trois heures de films, Christopher Nolan expose des théories, des formules, des mises en abîmes et des nouveaux mondes à foison pour finalement par parler sans conviction de sentiments et plus précisément d'amour.
On se sent perdu devant une symbolique alambiquée et perplexe quant à la logique du scénario. La réalisateur de Inception et The Dark Knight est pourtant réputé pour l'intelligence imparables de ses histoires.
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