Après deux comédies cultes (les incontournables OSS 117) et un film au succès "incongru" (The Artist), Michel Hazanavicius souhaitait "sortir de sa case". C'est chose faite avec The Search, son tout premier drame, qui se déroule durant la guerre de Tchétchénie.
Le réalisateur français a choisi de montrer le conflit slave de la fin des années 1990. Un film qui a été projeté mercredi 21 mai dans le cadre de la compétition du festival de Cannes.
"J’avais envie de parler de la
Tchétchénie mais je ne savais pas comment le faire, a confié le réalisateur. C’était à l’époque des OSS. Je n’avais pas trop la légitimité pour le faire et je ne savais pas comment
l’aborder. Et puis, quand je suis tombé sur le film de Zinnemann (Les Anges marqués, 1948), j’ai trouvé un
angle que j’aimais bien, qui met un accent émotionnel à une histoire lourde et
grave."
Michel Hazanavicius reconnaît que sans The Artist, The Search n'aurait pas été réalisable, notamment en termes financiers. "Ce qui a rendu The
Search possible, c’est parce que j’avais fait un film complètement incongru
avant, The Artist. Dans le chaos
ambiant, j’ai fait un film encore plus improbable que celui d’avant", explique le réalisateur.
Avec son producteur fétiche, Thomas Langmann, ils ont réussi à trouver plus de 20 millions d'euros de budget pour un film sur la guerre de Tchétchénie. Une prouesse quasiment "impossible" aujourd'hui, admet Hazanavicius.
Loin du registre de comédie dans lequel il excelle, le cinéaste a éprouvé quelques difficulté à le réaliser. La mise en scène d'un film de guerre s'est révélée extrêmement délicate : "Ce qui était dur, c'était les problématique plus personnelles de réalisateur : comment filmer la
guerre, la violence, la souffrance, la mort, l’injustice, un assassinat, un
homme qui tue un autre homme ? Ce sont
des questions qui donnent le vertige."
The Search a été très bien accueilli par le public, rapporte Hazanavicius. En revanche, la presse s'est montrée dure envers le drame du réalisateur.
"L’accueil de la presse est mitigée. Cela me fait de la peine quand les critiques ne sont pas bonnes. Je vais réfléchir à comment faire, voire rectifier le tir", a-t-il indiqué.
Les journalistes russes, en particulier, n'ont pas apprécié sa vision et l'ont fait savoir à la fin de la projection presse cannoise. Qu'importe : "Il y a
certains sifflets dont on peut s’enorgueillir. Je n’ai aucun problème à être sifflé
par des journalistes russes."
Un film qui mettrait tout le monde d'accord serait OSS 117 3, mais la comédie n'est pas dans les projets immédiats de Michel Hazanavicius. "Il n’est pas du tout hors de
question d’en faire un, mais pour l’instant il n’est pas dans les cartons. On
aime tous ce personnage. Travailler avec Jean Dujardin est un gros plaisir. La seule personne qui est réellement indispensable à OSS 3, c’est Jean.
Ce n’est pas moi qui ai les clés."
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