Blagues à prendre au second degré, scénettes improbables et numéro de danse : Laurent Lafitte s'est démené pour son discours d'ouverture du Festival de Cannes, dont il est le maître de cérémonie cette année. La scène où il embrasse fougueusement Catherine Deneuve va sans doute marquer les esprits. Malheureusement, l'acteur n'a pas délivré avec suffisamment de conviction le texte décalé co-écrit avec le corrosif comédien et humoriste Vincent Dedienne.
Difficile d'endosser le costume du maître de cérémonie à Cannes. Beaucoup s'y sont cassés les dents, et Laurent Lafitte n'a réussi l'exercice qu'à moitié. Si on peut lui reconnaître l'envie d'apporter de l'absurde à une situation qui l'est déjà (la concentration des plus grosses stars du cinéma international dans un même endroit pendant une dizaine de jours), c'était un pari à double tranchant.
Le public du Palais des Festivals a semblé assez partagé face aux scènes improbables qui ont rythmé le discours de Laurent Lafitte, cintré dans un élégant costume noir, et affublé une moustache rétro. Sans aucune raison, Catherine Deneuve s'est invitée sur scène, et a échangé un baiser fougueux avec le maître de cérémonie. À un autre moment, une vieille dame poussant un chariot apparaît sur la gauche, avant d'être rapidement congédiée par Laurent Lafitte. Pourtant rodé aux planches, le sociétaire de la Comédie-française a effectué sans grande conviction un numéro de danse à l'américaine, peut-être trop court pour avoir le temps de s'installer.
S'il n'y avait qu'une seule citation à retenir du discours de l'acteur de 42 ans, ce serait évidemment celle-ci : "Cannes c'est pas la vraie vie, c'est une parenthèse enchantée. C'est un peu comme les années 70, mais avec le sida et Donald Trump." Ces 2 phrases trahissent l'humour décalé de Vincent Dedienne, qui prend toujours de revers. Le chroniqueur du Supplément de Canal Plus aurait sans doute livré cette réplique avec plus de folie.
Le maître de cérémonie doit non seulement faire rire, mais jouer son rôle d'hôte faisant le lien entre le jury et le public du Palais des Festivals. C'est en des termes peu élogieux que Laurent Lafitte a présenté George Miller, à la tête du jury cette année, rappelant les films très grand public qu'il a réalisés ces 15 dernières années : "George Miller, c'est Babe. Enfin, le 2. Les Sorcières d'Eastwick, mais aussi Happy Feet, le 1 et le 2 cette fois. L'année dernière, Lambert Wilson nous disait 'Cannes est une femme.' Et comme une femme, c'est un peu comme une belle bagnole, alors quoi de mieux que le réalisateur de Mad Max pour en présider le jury ?"
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