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Le musée du Louvre (illustration)
Crédit : JOEL SAGET / AFP
Mercredi 27 septembre, débute au musée du Louvre l'exposition Théâtre du pouvoir. De tout temps, le pouvoir s'est mis en scène. Le président Emmanuel Macron, en avançant le soir de son élection seul dans la cour du Louvre pour se faire acclamer par la foule a puisé dans cette tradition ancestrale selon laquelle gouverner, c’est prévoir que les médias seront là. Si on ne parlait pas encore de "médias" sous Louis XIV, les stratégies de la propagande n’étaient pas si éloignées. N’ayant pas encore inventé la télévision et encore moins Internet, les communicants du pouvoir se servaient de la peinture à l’huile.
Le plus médiatique des monarques français, quasiment moderne, c’est Henri IV : tableaux, sculptures, vases, plateaux, gravures, du produit dérivés comme s’il en pleuvait. Tous les supports sont bons pour représenter le Roi bonhomme, familier, posant avec sa femme, jouant à quatre pattes avec ses enfants. Henri IV est aussi le seul à s'être fait représenter en Hercule terrassant l'hydre mais aussi en Jupiter tout nu.
On voit dans cette exposition d'autres empereurs et rois. Mais les objets les plus spectaculaires sont de toute évidence les Regalia, ces insignes qui marquent l'autorité et la puissance des rois et empereurs : comme le sceptre de Charles V ou la couronne et la main de justice de Napoléon. Ils sont exposés à côté d'autres symboles inventés par la Révolution et l'Empire, comme La Marseillaise.
Pour ce qui est de l'époque contemporaine, on voit l'évolution du portrait officiel de nos dirigeants de 1700 à aujourd'hui. C'est Louis-Philippe qui va incarner un tournant majeur dans la représentation du pouvoir, en habit de combat, la main posée sur la Constitution. Une pose qu'ont gardé les présidents de la république jusqu'à de Gaulle.
Celui qui a complètement révolutionné le portrait officiel c'est Valéry Giscard d'Estaing : son portrait très épuré sur fond de drapeau tricolore par Jacques Henri Lartigue montre la modernité du jeune président. Jacques Chirac ose le premier cliché dans les jardins de l'Élysée par Bettina Reims. Chacun à sa manière a fabriqué une image apte à nourrir sa légende. Gouverner c'est faire croire disait Machiavel. Cela est parfaitement démontré à la Petite Galerie du Louvre. Alors vous comprendrez que sans l’art le pouvoir ne serait vraiment qu’une illusion passagère.
Le réalisateur Nicolas Bary signe avec Le Petit Spirou un joli spectacle familial qui retrace l'histoire du célèbre personnage de bande-dessinée. En salles le mercredi 27 septembre.
"Le Petit Spirou" avec Pierre Richard, Sacha Pinault et Natacha Régnier
Crédit : La Belle Company / Apollo Films
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"Itinéraire d'une mort annoncée"
Crédit : Éditions Hugo Roman (Broché)
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