Gérard Depardieu fait l'évènement, et une fois n'est pas coutume, en librairie. Le comédien publie aujourd'hui aux éditions XO son livre Ça s'est fait comme ça dans lequel il égrène ses souvenirs et assène ses vérités.
Aucune révélation fracassante mais 170 pages tonitruantes, parfois provocantes, tendres et émouvantes aussi. Du Depardieu dans le texte, à tel point qu'on pourrait l'entendre en tournant les pages.
Dans un chapitre titré "Les aiguilles à tricoter", Gérard Depardieu raconte qu'il était le troisième enfant d'une famille qui en comptera au total six et que sa mère n'en voulant pas, elle tentera avorter. "Dire qu'on a failli te tuer , toi !" s'est-il entendu dire toute son enfance, "ça fait de moi quelqu'un qui est à l'affût de la vie" commente l'acteur.
Cela fait partie désormais du mythe Depardieu, le voyou, l'auteur de petits trafics en tous genres à Châteauroux mais qui rend ici un hommage inattendu à la maréchaussée. On peut ainsi lire : "les seuls qui ont été un peu des pères pour moi quand j'étais enfant, ce ne sont ni les professeurs, ni les curés mais les gendarmes. Je me suis toujours bien entendu avec les gendarmes et les flics. Ils étaient bienveillants, autoritaires mais bienveillants. Ils sont bien moins cons que ce qu'ils veulent laisser paraître."
Pour son premier film, un court-métrage intitulé Le beatnik et le minet, sa diction était si mauvaise qu'il est doublé au montage par un autre comédien. Jean-Laurent Cochet, son maître au Conservatoire, lui réapprend à parler avant même de lui apprendre le théâtre. Petit à petit, il commence à vivre de son métier, il court le cachet dans Paris sur sa mobylette, son seul moyen de locomotion à l'époque, jusqu'au jour où un film change sa vie.
Un film que n'aurait jamais du tourner Gérard Depardieu. Le réalisateur, Bertrand Blier, voulait Coluche dans le rôle de Jean-Claude. Depardieu ne cesse de le harceler, en lui répétant "Mais c'est moi, c'est ma vie, c'est pour moi !". Blier finit par céder à ce "bouseux à mobylette" comme il l'avait d'abord perçu.
À plusieurs reprises, Gérard Depardieu esquisse un mea culpa à l'égard de sa relation conflictuelle avec son fils Guillaume : "je n'ai pas su répondre aux demandes et aux souffrances de Guillaume. J'ai mis du temps à devenir père, au début je n'ai pas su". Mais pas question de culpabiliser pour autant, "la culpabilité, il y a longtemps que je lui ai chié dessus" conclut-il.
A la fin de son livre, Depardieu parle également de son amitié polémique avec Vladimir Poutine. "Tous les deux, nous aurions pu finir voyous, voilà pourquoi nous nous sommes reconnus. J'ai lu que je suis l'ami d'un dictateur. Pour moi un dictateur, c'est Kim Jong-un (le nord-coréen). T'as vu la gueule des Pussy Riot ? Ce groupe de chanteuses opposantes à Poutine ? Quand elles sont sorties de prison, on aurait dit qu'elles arrivaient d'un défilé de mode, maquillées, les joues bien rondes, les lèvres peintes. Putain, donnez-moi l'adresse de la prison, moi qui cherche un endroit où me refaire une santé !"
Du pur Depardieu. A vous désormais de juger en lisant Ça s'est fait comme ça écrit avec la collaboration du journaliste et écrivain Lionel Duroy.
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