Leur amitié remonte à 1959. Garbiel Garcia Marquez et Fidel Castro se sont rencontrés juste après la prise de pouvoir du général cubain.
Alors journaliste pour un quotidien colombien, l'écrivain venait interviewer les guérilleros de Castro, les "barbudos", à l'origine de la chute du dictateur cubain Batista. Les deux hommes sont rapidement devenus amis.
Pourtant, les vues politiques de l'écrivain et du "commandante" divergent en tout point. Garbiel Garcia Marquez a férocement critiqué les dictatures d'extrême-droite en Amérique Latine.
Gabo et Castro évoquaient souvent publiquement leurs nombreux désaccords et aimaient se qualifier d'êtres "démesurés" et "exagérés".
"Notre amitié est le fruit d'une relation cultivée durant des dizaines d'années, formée de centaines de conversations, toujours très agréables pour moi", avait expliqué Fidel Castro en 2008, en recevant Garcia Marquez.
Malgré tout, Marquez est toujours resté fidèle à son ami, quitte à s'attirer des critiques et à susciter des incompréhensions.
L'écrivain cubain Reinaldo Arenas n'avait pas apprécié la présence de Gabo auprès de Fidel Castro lors de certains de ses discours les plus durs. Il en avait fait état dans ses mémoires, Avant la nuit.
Le Péruvien Mario Vargas Llosa, également prix Nobel, l'avait traité de "courtisan" pour son silence lors du "printemps noir" de 2003, c'est-à-dire la condamnation à de lourdes peines de prison de 75 dissidents.
Il s'est souvent mêlé de politique, allant jusqu'à devenir l'émissaire de Castro auprès du président américain Bill Clinton (un autre bon ami de Marquez).
En 1997, Gabo présente à Bill Clinton un message de Fidel Castro proposant aux États-Unis de coopérer en matière de lutte contre le terrorisme. Cette collaboration fut cependant éphémère.
L'écrivain avait également participé en 1994 au règlement de la crise des "balseros", ces Cubains qui s'élançaient par milliers sur des embarcations de fortune pour gagner les États-Unis, en militant pour un accord d'émigration entre La Havane et Washington.
Gabriel Garcia Marquez disposait d'une maison à La Havane et recevait fréquemment la visite de son ami, souvent la nuit.
Gabriel Garcia Marquez était un homme d'une bonté d'enfant et d'un talent cosmique
Fidel Castro
Durant l'un de ces soirées, Gabo demande au à Castro, ce qu'il aimerait le plus faire dans ce monde. "Rester dans mon coin", lui a répondu le commandante.
Marquez était "un homme d'une bonté d'enfant et d'un talent cosmique", résumait Fidel Castro qui vient de perdre son ami, décédé jeudi d'un cancer lymphatique.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte