ÉDITO - "L’Origine du monde" tagué : William Galibert déplore un happening "bidon" face à un tableau "puissant et actuel"

C'est un acte de vandalisme qui soulève certaines interrogations. L’Origine du monde, le célèbre tableau de Gustave Courbet, a été tagué lundi 6 mai à la peinture rouge par des militantes et artistes féministes qui ont inscrit le slogan "Me Too" sur l’œuvre. 
 
Une vitre protégeait le tableau, mais quatre autres œuvres moins protégées et pourtant considérées comme archi-féministes, le thème de l’exposition, ont aussi été vandalisées au Centre Pompidou-Metz. Je ne vais pas donner des leçons de féminisme à des femmes, je vais simplement parler de l’œuvre L’origine du monde.

C’est un corps dénudé, sur un lit, les jambes écartées, pas de visage. C'est un gros plan sur un sexe féminin. Le tableau a fait scandale, a été critiqué et a été caché depuis qu’il a été peint dans les années 1860. Est-on vraiment plus modernes, moins puritains aujourd’hui ? Non, il a même été censuré par Facebook et ses algorithmes il y a quelques années.

Quoi qu’on en pense, ce tableau nous fait déjà réfléchir sur nous, notre regard sur les corps, notre pudeur, notre liberté. Quoi qu’on en pense, il est suffisamment puissant et actuel pour ne pas le mêler à ce genre de happenings totalement bidons.