C'est à lire : "Le Fils" de Jo Nesbø

Piquousé jusqu'à la moelle, Sonny Lofthus purge une longue peine pour meurtre à la prison de Staten, la plus sécurisée de Norvège. Il semble accepter son sort. Jusqu'au jour où il apprend qui, douze ans plus tôt, a ordonné l'exécution de son père. À l'époque, Ab Lofthus formait avec Simon Kefas la plus redoutable paire de flics d'Oslo. Kefas est aujourd'hui à quelques mois de la retraite, qu'il espère paisible, aux côtés de sa femme aveugle, Else. Ça ne va pas être possible. Car Sonny parvient à se faire la belle. Il n'a rien à perdre et il est tout sauf idiot. Il est donc très dangereux et sa liste d'exécution est fort longue. Le fils se met au travail. Kefas, qui l'a fait sauter sur ses genoux quand il était petit, est chargé de l'arrêter.

Résumé à ça, c'est une énième histoire de vengeance, celle-ci particulièrement sanglante. Mais c'est bien plus que ça puisque l'auteur s'appelle Jo Nesbø. C'est l'un des dix meilleurs écrivains actuels de polars et sans aucun doute le meilleur scandinave. Du coup, l'histoire du fils prend une ampleur et une épaisseur hors du commun. Les personnages sont ambigus, l'intrigue est palpitante, le rythme parfait. On entre là-dedans comme on attaque une course de fond : le plaisir grandit au fil des heures et on arrive au bout dans une sorte de transe euphorique.
C'est toute la magie du dernier Jo Nesbø, Le Fils, paru dans la Série Noire chez Gallimard. Série Noire qui clôt ainsi en majesté cette année 2015 du 70e anniversaire de sa création. Longue vie à la Série Noire !

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