Snoop Dogg veut faire le Wikipedia du cannabis

"Nous serons l'encyclopédie du monde du cannabis". C'est par ces mots que l'icône du gangsta rap américain Snoop Doogg a annoncé lundi 21 septembre le lancement de Merryjane.com, une plateforme en ligne ambitionnant de devenir une sorte de Wikipedia du cannabis. Financé par la publicité, le site internet a ouvert officiellement lundi et propose pour l'instant sur sa page d'accueil de s'inscrire pour obtenir un accès à une version test (beta). Le lancement officiel est prévu pour octobre.  "Merry Jane est le cannabis 2.0, au carrefour de la culture, du business, de la politique et de la santé", a commenté le longiligne rappeur californien en présentant la plateforme avec le cofondateur Ted Chung lors de la conférence TechCrunch Disrupt à San Francisco. 

Décrit comme une source en ligne d'informations sur le cannabis, le site se présentera sous la forme d'une base de données sur les différents types d'herbe. Il comportera également une application de localisation des sites de vente légaux, mais aussi des contenus "culturels" et éditoriaux, comme des recettes de cuisine ou des témoignages en vidéo. Dans l'un des premiers, présenté lors de la conférence, d'anciens militaires expliquent par exemple la manière dont ils l'utilisent pour lutter contre des problèmes d'anxiété, de stress et d'insomnie à la place de médicaments.

Businessman du cannabis

Entre Calvin Broadus Jr, né en 1971 à Long Beach en Californie, et la marijuana, c'est une longue histoire d'amour. Converti au rastafarisme, le rappeur au flow nonchalant se vante de fumer le nombre phénoménal de 75 joints par jour et n'hésite pas à s'afficher sur scène et sur les plateaux de télévision flanqué d'impressionnantes cigarettes de cannabis, qu'il aime à décrire comme le moteur de sa créativité. 

Figure de la culture populaire américaine, "le Chien" flaire également les bons coups. Il a par exemple investi un peu plus tôt cette année dans une société de livraison à domicile de cannabis à usage médical, Eaze et préparerait également le lancement d'un fonds d'investissement dédié aux start-up du cannabis aux États-Unis.