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Un mois après, on connaît la cause du crash de Schiaparelli sur Mars

L'atterrisseur de la mission Exomars s'est écrasé le 19 octobre sur le sol de la planète rouge, prolongeant la malédiction martienne de l'Europe spatiale.

Une image de l'ESA montrant la séparation entre Schiaparelli et TGO
Une image de l'ESA montrant la séparation entre Schiaparelli et TGO
Crédit : SIPA
La rédaction numérique de RTL & AFP

Il aura fallu un mois pour que l'Agence spatiale européenne (ESA) lève le voile sur les causes du crash de Schiaparelli sur Mars. Le 19 octobre dernier, le propulseur européen devait se poser à la surface de la planète rouge et préparer l'arrivée d'autres robots européens. Arrivé à une vitesse plus rapide que prévu, il s'était finalement écrasé, comme la majorité des missions qui y ont été envoyées depuis 50 ans. 

Le crash du module européen Schiaparelli à la surface de Mars en octobre a été provoqué "par un problème de logiciel de navigation", a annoncé mercredi 23 novembre à l'AFP Thierry Blancquaert, responsable de l'atterrisseur à l'ESA. L'atterrisseur test s'est écrasé le 19 octobre sur le sol martien alors qu'il venait de déployer normalement son grand parachute à une altitude de 12 km et à une vitesse de 1.730 km/heure. 

Depuis, l'Agence spatiale européenne (ESA) mène l'enquête pour comprendre la cause de l'échec. Juste après le déploiement du parachute, la capsule a enregistré des petits mouvements rapides plus importants que ne le prévoyaient les simulations, selon des résultats préliminaires. De ce fait, le capteur qui mesure les accélérations du module est resté calé sur son indication maximale pendant une seconde, soit plus longtemps que prévu (quelques millisecondes).

"Le logiciel s'est dit 'on a dû atterrir'"

"Le logiciel de navigation a été trompé par la mesure de ce capteur", indique Thierry Blancquaert. "L'ordinateur de bord a alors accumulé une erreur assez importante pour que son calcul de détermination de la position de Schiaparelli soit faussé". "Alors que l'atterrisseur était encore à 3,7 km de la surface de Mars, un résultat de calcul lui donnait une altitude négative de -2 km", a souligné Thierry Blancquaert.

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"Le système de navigation s'est dit 'on a dû atterrir'", ajoute-t-il. Il a donc commandé prématurément la séparation du bouclier arrière et du parachute de l'atterrisseur. Il a aussi allumé très brièvement les rétrofusées et les a éteintes alors qu'elles devaient freiner Schiaparelli. L'atterrisseur est alors descendu en chute libre et s'est écrasé sur Mars "à une vitesse de 540 km/heure", rappelle Thierry Blancquaert. 

"Il s'agit de conclusions très préliminaires", a souligné David Parker, directeur des Vols habités et de l'Exploration robotique à l'ESA, dans une note postée sur le site de l'agence. "Nous aurons une vue complète début 2017 avec le rapport de la commission d'enquête indépendante" voulue par le directeur général de l'ESA Jan Woerner, écrit-il. "Mais nous aurons appris beaucoup de Schiaparelli, et cela nous servira pour la seconde mission ExoMars 2020", qui prévoit de faire atterrir un robot mobile européen sur le sol martien.

Une rallonge de 400 millions d'euros nécessaire pour la suite

"D'une certaine façon, nous avons eu de la chance que cette faiblesse du système de navigation soit repérée sur l'atterrisseur test avant la deuxième mission", a estimé Thierry Blancquaert. Le robot mobile de la mission européano-russe ExoMars 2020 sera chargé de forer le sol martien pour tenter de trouver des traces de vie passée. L'Europe spatiale doit décider début décembre à Lucerne (Suisse) si elle accepte d'aller de l'avant avec ExoMars 2020, en accordant à cette mission une rallonge de 300 à 400 millions d'euros environ. 

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