Oz fait un mètre de long. Il a quatre roues et deux gros yeux. Ce sont deux caméras qui lui permettent de voir en trois dimensions et en couleur. Grâce à elles, il se déplace tout seul dans le champs entre les rangées. Il arrive aussi à distinguer les carottes et les choux-fleurs des mauvaises herbes.
Il a, à l'arrière, une bineuse. En se déplaçant, il déracine les mauvaises herbes sans toucher aux légumes. Quand il arrive au bout d'une rangée, il sait faire demi-tour. Quand il a fini la parcelle, il prévient l'agriculteur par SMS.
Ce robot a été inventé par une jeune pousse, l'entreprise toulousaine Naio, qui aujourd'hui emploie dix personnes. C'est une vraie réussite. Le robot coûte quand même 20.000 euros. Mais pour un maraîcher qui a entre 3 et 5 hectares, il serait rentable en cinq ans. Il fait faire beaucoup d'économies, et notamment de désherbants chimiques.
Il y en a déjà une quinzaine en France, utilisés par des agriculteurs. L'un des géants du légume en boîte est en train de le tester. Pour l'instant, ses batteries tiennent quatre heures. Mais le futur modèle, fin 2016, sera capable de se recharger en permanence à l'énergie solaire.
Il suffira de lui dire : "Cette semaine, tu fais telle parcelle tant de fois", et l'agriculteur pourra faire pendant ce temps des taches plus intéressantes et moins fatigantes qu'arracher des mauvaises herbes.
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