Pour bien vivre sa sexualité tout en se protégeant des infections sexuellement transmissibles, il faut garder une chose en tête : en matière de sexe, les prises de risque ne sont pas liées à l'orientation mais aux pratiques sexuelles. Qu'on soit hétérosexuel(le), bisexuel(le), gay ou lesbienne, les risques sont les mêmes pour tous, mais certaines pratiques présentent moins de risques que d'autres. Voici quelques rappels essentiels et les réflexes à adopter.
Un peu de vocabulaire pour commencer. De quoi faut-il se protéger précisément ? Des IST (Infections sexuellement transmissibles), autrefois appelées MST (Maladies sexuellement transmissibles). Depuis 2009, le ministère français de la Santé recommande de parler d'IST, car avec le terme de "maladies," MST laisse penser que des symptômes accompagnent ces infections. Comme la fièvre ou les courbatures peuvent annoncer une grippe. Or certaines IST sont dites "asymptomatiques", c’est-à-dire qu’on peut en être atteint mais ne pas s’en rendre compte, car elles ne s'accompagnent pas forcément de symptômes.
"Les infections sexuellement transmissibles sont provoquées par des microbes (virus, bactéries, parasites) qui passent d’une personne à l’autre principalement au cours des relations sexuelles. Mais certaines d’entre elles, comme l’infection par le VIH, l’hépatite B et parfois la syphilis, peuvent également se transmettre autrement que par voie sexuelle", explique sur son site l'INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé). Comme le rappelle l'institut, la plupart des IST se soignent facilement, mais leur gravité est variable.
Certaines IST ont des vaccins efficaces, comme l'hépatite B. Certaines peuvent être mortelles, comme le VIH, qui est responsable du sida, ou l’hépatite B également. D'autres peuvent provoquer des cancers (les condylomes, les papillomavirus). D'autres encore peuvent entraîner des complications, comme des infections génitales graves, des grossesses extra-utérines, ou une stérilité. C’est par exemple le cas des chlamydioses, de la syphilis, de l’herpès.
Ces termes peuvent paraître compliqués, mais il est important de les avoir en tête en cas de doute. Pour cela, l'INPES a mis au point un document très clair et très complet, avec une fiche pratique par type d'infection. Ces fiches expliquent les signes qui peuvent indiquer l'infection, la manière dont on peut la diagnostiquer et les complication qu'elle peut entraîner.
Le meilleur moyen de se protéger contre les IST est d'utiliser un préservatif et de se faire dépister régulièrement. Le dépistage est particulièrement recommandé quand on change de partenaire, mais il s'applique à tout le monde et peut être réalisé de manière anonyme et gratuite.
Il peut être prescrit par un médecin généraliste ou réalisé sans ordonnance dans des centres dédiés : les CDAG (Consultations de dépistage anonyme et gratuit), répertoriés dans toute la France sur le site de Sida Info Service ; le planning familial, dont les centres sont listés sur le site du ministère de la Santé ; ou encore dans les CIDDIST (Centres d'information, de dépistage et de diagnostic des IST), dont la liste est disponible sur le site de Sida Info Service&nbs