Nous sommes le 23 avril, et il y a un an, Emmanuel Macron se qualifiait pour le deuxième tour de la présidentielle, terminant en tête à l'issue du premier tour. L'occasion de revenir sur les lieux de ses promesses, et notamment celles qu'il a faites à la France rurale, les habitants des campagnes et des villes moyennes. C'est là aujourd'hui que la défiance envers le Président est la plus importante.
Châtellerault, ville moyenne de la Vienne coincée entre Tours et Poitiers, 30.000 habitants. Symbole d'une France qui a trop souvent le sentiment d'être oubliée. Il y a un an, le candidat Macron s'y était rendu pour un meeting au cours de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle.
Dans la salle, ce soir-là, il y avait Luc, 61 ans. "C'est vrai que j'étais très surpris par les diatribes de cet homme, il m'a vraiment impressionné", confie-t-il au micro de RTL. À l'époque, plutôt séduit par le personnage, un an après, lui et sa femme Agathe, déchantent. Ils ne digèrent pas la hausse de la CSG. "Surtout nous en tant que retraité" explique Luc. "Je suis en colère, il y a quand même des choses qui font mal au cœur. Nous les salaires moyens, on a l'impression d'être toujours les vaches à lait", rajoute sa femme.
L'impression d'un Président qui prend aux pauvres pour donner aux riches. Une petite musique qui revient souvent. Une image de "Président des riches" qui imprime, voire lui colle à la peau. Il suffit de se promener dans une rue piétonne de Châtellerault, où presque une boutique sur deux est à vendre. De rentrer à l'intérieur du bistrot "l'Espérance", de commander un café, de s'asseoir puis d'écouter les gens parler.
"J'ai pas l'impression que cet homme-là est intéressé par les petites gens, c'est-à-dire des gens comme nous, des petits commerçants, des paysans, des ouvriers, les petits artisans... Il ne nous écoute pas" estime une cliente. "Monsieur Macron, écoutez-nous !", implore une autre.
Mais le chef de l'État dispose malgré tout de solides appuis. Étonnamment, ceux qui le défendent aujourd'hui ne sont pas forcément ceux qui le soutenaient hier. C'est le cas d'Hervé : chef d'entreprise, grossiste en viandes qui emploie 25 salariés.
Lui aussi était à ce fameux meeting de Châtellerault. Et on ne peut pas dire qu'il en était sorti subjugué. "À l'époque, je trouvais que les slogans étaient assez creux et je n'avais pas trouvé qu'il y avait du fond. Aujourd'hui, un an après je suis relativement séduit par certains aspects de sa personnalité et certaines réformes."
Il y a un an Hervé votait Fillon. Si c'était à refaire, il voterait Macron, qu'il trouve "courageux". Une qualité pour certain. Un défaut pour d'autres. Car tout le monde s'accorde sur ce point : au risque de paraître clivant, Emmanuel Macron agit, que cela plaise ou non.
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