Ukraine : les manifestants ne croient pas en la trêve annoncée par Ianoukovitch

La situation va-t-elle s'apaiser en Ukraine ? Alors que le pays est entré, ce jeudi 20 février, dans une journée nationale de deuil après les violents affrontements de cette semaine, le président Ianoukovitch a annoncé une trêve avec l'opposition. Mais les Ukrainiens ne croient pas en la reprise des négociations annoncée.

"Vous avez l'impression que c'est la trêve ?, interroge une manifestante au micro de RTL. C'est la quatrième ou cinquième fois que Ianoukovitch annonce la trêve et les soldats sont toujours là. On ne peut pas lui faire confiance". La place Maïdan reste donc assiégée et l'on peut toujours y entendre les explosions de cocktails molotov. "La trêve, ça veut simplement dire gagner du temps pour détruire Kiev un peu plus", déplore Oleg, un habitant de la capitale.

Des sanctions internationales

La communauté internationale s'inquiète des violences qui ont actuellement lieu en Ukraine. Les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent ce jeudi pour discuter d'éventuelles sanctions. François Hollande et Angela Merkel ont appelé de leurs vœux la punition des responsables des violences qui ont conduit 28 personnes à la mort.

"La Chancelière et moi-même avons condamné tous ces actes. Notre premier appel est que cela cesse et que le calme, la sérénité et l'apaisement puissent être de retour. Ceux qui ont commis des actes et qui s'apprêtent à en commettre d'autres doivent savoir qu'ils seront sanctionnés", a déclaré le président de la République à l'issue de la réunion franco-allemande du 19 février.