"La Première dame" c'est le terme qui désigne en France l'épouse ou la compagne officielle du Président. L'expression n'est pas rattachée à un statut officiel - elle est absente de la Constitution française de 1958 et tout autre texte constitutionnel ou législatif.
La Première dame a un statut officieux mais public. Ce n'est pas vraiment un travail et pourtant, Valérie Trierweiler - comme Carla Bruni Sarkozy avant elle - dispose à l'Elysée d'un secrétariat, d'un chef de cabinet et d'officiers de sécurité. Et en ceci, elles n'ont fait que perpétuer une tradition de la Ve république.
En poussant la logique un peu plus loin... Rappelez-vous, lors de la passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, il y a également eu une passation de pouvoir entre leurs compagnes qui avait fait les choux gras de la presse people.
Valérie Trierweiler a d'ailleurs repris à son service des salariés qui travaillaient pour Carla Bruni Sarkozy. Mais elle a nommé à la tête de son cabinet, un proche : Patrice Biancone. Aujourd'hui, 5 collaborateurs sont affectés à son service. Et le total de leurs rémunérations nettes est de 19 742 euros / mois.
Cette position implique des responsabilités. D'ailleurs, Valérie Trierweiler, l'apprendra à ses dépens au début du mandat de François Hollande. Lorsque par un tweet malheureux, elle soutient Olivier Falorni contre Ségolène Royal à La Rochelle. Une position contraire à celle du Président.
Valérie Trierweiler voulait continuer sa carrière de journaliste. A l'épreuve de l’Élysée, elle la met de côté au profit d'actions caritatives, dont elle fait la promotion sur un nouveau compte twitter : @infosvaltrier "le compte officiel du bureau de la Première dame de France"
La journaliste de Paris-Match fait également son mea culpa : "On ne devient pas comme ça première dame du jour au lendemain". Et d'ajouter "J'ai compris qu'on attendait des choses de moi, j'ai compris que je pouvais être utile".
Dans l'esprit des Français, c'est entendu, la Première dame s'engage dans des associations, elle inaugure écoles hôpitaux ou centres sociaux, elle accompagne le Président lors de diners officiels. Le site internet de l'Elysée détaille ainsi son agenda: une bref biographie, ses rendez-vous médiatiques et ses visites officielles aux côtés du Président.
Le doute plane encore sur l'avenir de Valérie Trierweiler en tant que Première dame. Son statut dépend de sa relation avec le Président et pour Michel Abhervé, ancien élu socialiste à Evry et professeur spécialisés en politiques publiques, c'est là que réside "l'aberration" de ce "statut". "On ne peut pas séparer le public et le privé - ce qui est pourtant éminemment souhaitable - en donnant à une relation privée une forme de statut public".
Le cabinet de Valérie Trierweiler ne précise pas aujourd'hui si elle honorera ses engagements. Il y a notamment au programme un déplacement aux Etats-Unis avec un diner d'état chez les Obama le 11 février et un
déplacement en Inde pour l'association Action contre la faim.
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