Manuel Valls n'a pas mâché ses mots, ce mardi 3 juin lors des Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale : "Je vais vous dire franchement ce que je pense de votre question : notre pays crève littéralement de ce genre de polémiques et de positions", a répondu le chef du gouvernement à la députée UMP, Virginie Duby-Muller (Haute-Savoie), qui lui reprochait de "désarmer la justice face aux délinquants" avec la réforme pénale.
"Dire que nous souhaitons vider les prisons, dire que c'est Christiane Taubira qui souhaite vider les prisons, n'a aucun sens. C'est un mensonge et cela ne fait pas avancer le débat", a-t-il asséné.
Vous n'avez pas compris la situation dans laquelle nous sommes.
Manuel Valls à l'opposition
"Alors sur ces questions, si les uns et les autres, les républicains notamment, n'ont pas compris que cela fait augmenter le Front national, que cela discrédite la vie politique, que cela discrédite la parole politique, c'est que vous n'avez pas compris la situation dans laquelle nous sommes", a poursuivi le Premier ministre.
Le chef du gouvernement a fait valoir que les précédentes lois passées pour lutter contre la récidive n'avaient pas empêcher cette dernière d'augmenter. S'adressant à l'opposition ainsi qu'à la majorité, il a appelé à ce qu'il n'y ait "point de posture, point d'idéologie".
La réforme pénale, portée par la ministre de la Justice Christiane Taubira, est discutée à partir de mardi après-midi à l'Assemblée. La droite s'oppose à tout laxisme tandis que la gauche est poussée à un compromis sur la nouvelle peine de contrainte pénale.
Sur RMC, le député UMP des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a prédit une "augmentation très forte de la délinquance" si le projet entrait en vigueur. Selon lui, "Christine Taubira est enfermée dans une idéologie qui considère que les mots autorité, sanction, n'ont pas leur place dans le vocabulaire de la République".
Éric Ciotti a également dénoncé "la suppression des peines planchers. Le texte prétend lutter contre la récidive et on va supprimer les sanctions qui frappent les récidivistes. (...) On sait aujourd'hui que 50% de la délinquance est de la responsabilité uniquement de 5% des délinquants."
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