Le maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS), a dénoncé mardi 11 mars dans un communiqué les "allégations mensongères" de Nathalie Kosciusko-Morizet concernant ses prétendus "frais de bouche", dont elle a promis la suppression si elle est élue.
"Il n'y a aucune indemnité pour 'frais de bouche' à la Mairie de Paris" depuis 2001, mais une "indemnité pour frais de représentation votée par le Conseil de Paris" d'un montant de 1.933 euros, rappelle Bertrand Delanoë. Cette somme représente "le tiers de l'indemnité représentative de frais de mandat, de 5.770 euros, versée chaque mois aux députés et donc à Kosciusko-Morizet en tant que députée de l'Essonne", souligne le maire.
"Depuis 2001, j'ai restitué au budget municipal la somme totale de 25.000 euros d'indemnité non consommée. Je procéderai de même à l'issue de mon mandat en reversant le solde non utilisé", ajoute l'édile, qui passera la main cette année après deux mandats. La candidate UMP à la mairie de Paris a déclaré lundi au Figaro qu'elle supprimerait les "frais de bouche" du maire si elle était élue, critiquant vivement son adversaire socialiste Anne Hidalgo qui avait affirmé la semaine dernière que le montant de cette indemnité représentait "très peu".
"Elle a dit: 'Oh vous savez ce n'est pas grand chose', et on a
découvert que c'est 2.000 euros par mois (...). Comment peut-on dire
que ce n'est pas grand chose ?", s'est emportée Kosciusko-Morizet. "Cette majorité s'est fait élire en dénonçant les pratiques
précédentes, mais non seulement elle ne les a pas changées mais elle
les a aggravées". Réplique de Bertrand Delanoë: "La municipalité élue en 2001 a
éradiqué des pratiques et un système qui avaient sali l'honneur de
Paris (...). Mettre en doute cela en jouant à amalgamer des chiffres
qui n'ont rien à voir les uns avec les autres est d'une profonde
malhonnêteté".
Les directeurs de campagne d'Anne Hidalgo ont de leur côté dénoncé la tentative de NKM d'orchestrer "une nouvelle polémique, toujours aussi violente, toujours aussi mensongère". "Voir la droite parisienne, dont les principaux représentants et soutiens de la candidate UMP étaient déjà en place avant 2001, mettre en exergue ces 'frais de bouche', supprimés depuis l'élection de Bertrand Delanoë est scandaleux. Les Parisiens se souviennent malheureusement de cette période. Parier sur leur amnésie est douteux", ont protesté Rémi Féraud et Jean-Louis Missika.
Il s'agit d'une allusion à un des dossiers judiciaires dans lequel
Jacques Chirac -maire de Paris de 1977 à 1995- a été mis en cause. Une
enquête avait été ouverte en 2002 porte sur la gestion, entre 1987 et
2000, de la questure de la mairie, qui réglait les "frais de bouche" du
couple Chirac, évalués à 2,1 millions d'euros. L'affaire s'était soldée
par un non-lieu, rendu définitif en septembre 2005.
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