Européennes 2014 : Chantal Jouanno en campagne pour le centre

Elle aime le contact avec les électeurs et pourtant vous ne verrez pas Chantal Jouanno faire du porte à porte ni du tractage sur les marchés. Car comme beaucoup de candidats aux élections européennes, Chantal Jouano a peu de chance d'entrer au parlement européen.

Elle n'est qu'en cinquième position sur la liste UDI-Modem pour l'île de France. "Cinquième de liste, si je siège à Bruxelles, ça voudra dire que là vraiment on a fait un super score", explique-t-elle

En effet, cela voudrait dire que les centristes ont réuni plus de 25% des voix. 10% ce serait déjà bien. Pour ces européennes, il y a en France, plus de 3.700 candidats, pour 74 fauteuils. Autant dire qu'il faut être tête de liste ou numéro 2 pour espérer un siège.

Eurodéputée : un rôle incompatible avec sa vie familiale

Mais cela ne veut pas dire que Chantal Jouanno est sur la touche. C'est plutôt un choix de vie. "Ça ne tient qu'à elle. Si elle avait voulu être ailleurs, elle aurait pu être ailleurs", déclare Jean-Marie Cavada, l'un de ses colistiers.

Mais vivre entre Bruxelles, Strasbourg et Paris, avec ses trois enfants en bas âge, c'est, pour elle, mission impossible.

Mettre sa notoriété au service des centristes

Chantal Jouanno fait tout de même campagne. Elle veut mettre sa notoriété au service des centristes. Elle répond "oui" à toute les demandes d'interviews, même après 22h30 en direct. Et puis elle tweete énormément, très fière de ces 30.000 abonnés, alors que son parti a 10 fois moins de fidèles. 

Elle plaide pour une Europe plus forte et reste traumatisée par son tout premier contact avec l'U.E. C'était dans les années 90, elle était étudiante, et on négociait une énième norme.

"On allait négocier la taille des joints des appareils à pression c'est à dire les cocottes minute, et on laissait les sujets régaliens, les sujets qui permettrait à l'Europe d'être une véritable puissance, aux états", raconte-t-elle. Et depuis, selon elle, les choses n'ont pas vraiment changé. 

Un regard critique sur le manque de relais médiatiques

Chantal Jouanno se bat pour que la question de l'écologie devienne une priorité, avec notamment la création d'une communauté énergétique. Elle défend aussi l'idée d'un SMIC européen, et d'un traité de convergence fiscale avec les pays de la zone euro. Des propositions qu'elle a beaucoup de mal à relayer dans les médias. 

"On est aujourd'hui très en colère par rapport au système médiatique, je trouve qu'on ne peut pas faire entendre notre voix et ce n'est pas démocratique", s'agace-t-elle.

Après les européennes, une toute autre bataille attend Chantal Jouanno. Ce sera en juillet, le championnat de France d'équitation.

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