Législatives 2022 : la majorité présidentielle mise en échec, revivez le second tour des élections

Rendez-vous sur RTL, dès demain matin, avec trois invités :
- Stanislas Guérini, ministre de la Fonction publique, à 7h40
- Mathilde Panot, élue Nupes du Val-de-Marne, à 8h20
- Louis Aliot, maire RN de Perpignan à 8h40

Les candidats du parti Reconquête ! - tous éliminés au 1er tour des élections législatives - spectateurs de la soirée électorale.

Le candidat malheureux à l'élection présidentielle Nicolas Dupont-Aignan a été réélu dans la 8e circonscription de l’Essonne. Il obtient 57,26 % des voix face à la candidate de la Nupes, Emilie Chazette-Guillet (42,74 %).

Candidate pour la Nupes dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, la femme de chambre et syndicaliste Rachel Kéké s'est imposée face à l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu (Ensemble). Cette figure de la lutte des grévistes de l'Ibis de Batignolles l'a emporté avec 50,3 % des voix.

 La Première ministre d'Emmanuel Macron a pris la parole plusieurs heures après l'annonce des résultats des législatives qui a vu le Parlement se découper en trois tiers. "Il s'agit d'une "situation inédite" qui "constitue un risque pour notre pays", a déclaré Elisabeth Borne dans un court message. "Nous travaillerons dès demain à construire une majorité d'action, il n'y a pas d'alternative", a-t-elle continué.

Le ministre de l’Europe, candidat dans la 7e circonscription de Paris a battu son adversaire de la Nupes, l'avocate Caroline Mecary. La membre de la France insoumise (LFI) a récolté 49,3 % des voix contre 50,7 % pour ce proche du président de la République issu du parti socialiste.

Le candidat de la Nupes, Jérôme Guedj, a annoncé sur France 3 sa victoire au second tour des législatives face à la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin dans la 6e circonscription de l'Essonne. L'ancien député frondeur du PS va ainsi retrouver à 50 ans un poste qu'il a déjà occupé de 2012 à 2014, tandis que la ministre de 37 ans, qui avait été largement distancée au premier tour, devrait quitter le gouvernement après cette défaite.

Ils ont gagné : 
- Elisabeth Borne (Première ministre) élue dans le Calvados
- Gérald Darmanin (ministre de l’intérieur) élu dans le Nord
- Olivier Dussopt (ministre du Travail, du plein-emploi et de l’insertion) réélu en Ardèche.
- Damien Abad (ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées) réélu dans l’Ain
- Marc Fesneau (ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire) réélu dans le Loir-et-Cher
- Olivier Véran (ministre délégué aux relations avec le Parlement) réélu dans l’Isère
- Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics) réélu dans les Hauts-de-Seine ;
- Franck Riester (ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité) réélu en Seine-et-Marne.

Ils ont perdu : 
- Amélie de Montchalin (ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires) battue dans l’Essonne
- Brigitte Bourguignon (ministre de la Santé et de la prévention) battue dans le Pas-de-Calais
- Justine Benin (secrétaire d’État chargée de la Mer) battue en Guadeloupe

Le président des Républicains, a assuré que son parti restera "dans l'opposition" à Emmanuel Macron, alors que le camp présidentiel va devoir composer avec d'autres forces politiques s'il veut espérer constituer une majorité absolue. 

"Pour ce qui nous concerne, nous avons fait campagne dans l'opposition, nous sommes dans l'opposition, nous resterons dans l'opposition", a martelé le président LR, depuis le siège du parti. L'ancien ministre LR Jean-François Copé a plaidé dimanche pour un "pacte de gouvernement" avec Emmanuel Macron, une position "personnelle" a rétorqué Christian Jacob.

Fabien Roussel s'est imposée au second tour des élections législatives dans la 20e circonscription du Nord. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a fini par s’imposer. Le candidat à l’élection présidentielle a rassemblé 54,5 % des suffrages exprimés, contre 45,5% pour Guillaume Florquin (Rassemblement national).

La ministre de la transition écologique s’incline dans l’Essonne. Amélie de Montchalin devait impérativement gagner le second tour des législatives, dans l’Essonne, si elle voulait rester ministre au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne. Totalisant seulement 47 % des voix, la candidate de la coalition présidentielle a chuté face au candidat de la Nupes, le socialiste Jérôme Guedj, qui a réuni 53 % des voix et devient ainsi député de la 6e circonscription de l’Essonne.

L'écologiste Sandrine Rousseau a assuré que les députés de la Nupes feront "le chahut nécessaire" pour couvrir la voix du ministre des Solidarités Damien Abad à l'Assemblée nationale, en raison des accusations d'agression sexuelle à son égard. "Si Damien Abad reste ministre, nous serons plusieurs à faire une opposition comme jamais pour que cette personne n'ait pas de voix légitime à l'intérieur de l'Assemblée nationale", a-t-elle déclaré sur TF1 dimanche au soir du 2e tour des élections législatives. 

"On ne peut pas se contenter d'humilier encore la parole des femmes. Le jour où Damien Abad entrera dans l'Assemblée, il y aura 180 députés de la Nupes qui feront le chahut nécessaire pour qu'on ne puisse pas l'entendre", a-t-elle ajouté.

Le leader de la Nupes a pris la parole vers 20h50 pour réagir à l'annonce des résultats de ce second tour. Jean-Luc Mélenchon, a estimé que la "déroute du parti présidentiel" était "totale" et qu'"aucune majorité" ne se présentait, au soir du second tour des législatives. Le chef de file de l'union de la gauche a fustigé "l'échec moral" des membres de la majorité "qui donnaient des leçons à tout le monde sans arrêt et qui se prétendaient le barrage à l'extrême-droite et qui ont eu pour principal résultat d'en avoir renforcé les rangs".

Marine Le Pen se félicite du groupe de "loin le plus nombreux de l'histoire de notre famille politique". "Nous incarnerons une opposition ferme" mais "respectueuse des institutions", a promis Marine Le Pen.

Le ministre des Solidarités Damien Abad, accusé de viol, a été confortablement réélu pour son troisième mandat dans l'Ain aux élections législatives. 

Le boulanger Stéphane Ravacley, candidat de la société civile investi par la Nupes sous les couleurs d'EELV, a été battu dans la 2e circonscription du Doubs par le député sortant de la majorité présidentielle, Eric Alauzet.

Alors que l'artisan était arrivé en tête du premier tour des législatives, Eric Alauzet s'est finalement imposé avec 52,26 % des suffrages. Il siègera ainsi à l'Assemblée nationale pour un troisième mandat de député du Doubs. 

Christine Engrand, directrice commerciale d'un organisme de formation, a ravi la sixième circonscription du Pas-de-Calais à la sortante Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé qui devra quitter le gouvernement.   
Cette native de Boulogne-sur-Mer adhère au RN en 2014, repérée par Philippe Emery, élu RN du Dunkerquois pour, dit-elle, ses compétences en matière de formation professionnelle. 

Christophe Castaner perd son siège dans les Alpes-de-Haute-Provence
Le patron des députés de La République en marche a perdu son siège ce dimanche. Avec 48,51 % des voix, Christophe Castaner est devancé par l’« insoumis » Léo Walter, qui obtient 51,49 % des suffrages.

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand reconnaît sa défaite. Ce dernier a perdu, dimanche, au second tour des élections législatives dans la 6e circonscription du Finistère face à la candidate socialiste de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), Mélanie Thomin.

Le président par interim du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a salué dimanche soir un "tsunami" pour son parti qui aurait entre 80 et 100 députés selon les estimations. "C'est une vague bleue marine partout dans le pays. L'enseignement de ce soir, c'est que le peuple français a fait d'Emmanuel Macron un président minoritaire", s'est -il réjoui sur TFI. 

Le Rassemblement national réussit une percée historique aux élections législatives en obtenant un groupe très important entre 60 à 100 députés, selon les estimations de cinq instituts de sondage. Il n'avait jamais été en mesure jusqu'alors de constituer un groupe à l'Assemblée nationale, à l'exception de celui obtenu en 1986 à la faveur d'une élection à la proportionnelle (35 députés). 

Selon les projections calculées par Harris Interactive x Toluna pour RTL et M6, la majorité présidentielle, baptisée Ensemble, n'atteindrait pas la majorité absolue et obtiendrait entre 210 et 240 sièges. 

- L'alliance des gauches, la Nupes, aurait entre 170 et 198 sièges. La gauche qui ne s'inscrit pas dans la Nupes, elle obtiendrait entre 15 et 17 sièges.

- Le Rassemblement national est en troisième position avec 82 et 102 sièges. 

- Les Républicains et l'UDI atteindraient entre 45 et 65 sièges. Les élus Divers droite obtiendraient entre 5 et 8 sièges. Et les autres groupes auraient entre 10 et 12 élus.

Avant de découvrir les résultats de ce deuxième tour, lançons un regard dans le rétroviseur. Après le second tour des précédentes élections législatives , voilà l'état des forces à l'Assemblée en 2017 : 

La République en marche : 314 sièges
Les Républicains : 100 sièges
Mouvement démocrate : 47 sièges
Les Républicains constructifs : 35 sièges
Nouvelle Gauche : 31 sièges
La France insoumise : 17 sièges
Gauche démocrate et républicaine : 16 sièges
Non inscrits : 17 sièges

Pendant le premier mandat d'Emmanuel Macron, ces équilibres et nombres ont évolué. La nouvelle Assemblée, version 2022, ne manquera pas d'avoir un visage très différent. 

C'est le chiffre que regarde Emmanuel Macron depuis des semaines. Le nombre de députés nécessaire pour avoir la fameuse majorité absolue est de 289. Si le gouvernement ne peux pas compter sur cette majorité confortable, il faudra s'allier avec d'autres forces politiques pour gouverner. 

Durant cette soirée électorale, trois notions vont certainement être particulièrement importantes : la "majorité relative", la "majorité absolue" et la notion de "cohabitation". 

Qu'est-ce que cela signifie ?

Élections législatives

Législatives 2022 : les trois scénarios possibles pour Macron à l'issue du second tour

L'outre-mer a voté hier. On a des résultats depuis ce matin. L'Arcom nous autorise à les donner mais nous ne pouvons pas les commenter avant 20h. Les voici.
En Guadeloupe, la secrétaire d'État à la Mer, Justine bénin est battue. Elle devra donc quitter le gouvernement, battue par le candidat de la Nupes. La gauche fait élire 3 députés sur 4 en Guadeloupe... Le 4e est sans étiquette et a vaincu le Rassemblement national...

En Martinique : grand chelem pour les Insoumis qui décrochent les 4 sièges. 

Du côté de la Guyane, la République en marche perd le siège de Lénaïck Adam, battu par le syndicaliste Davy Rimane soutenu par LFI. Mais LFI est battue dans la circonscription de Cayenne par le candidat du Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale Jean Victor Castor.

À St Barthélémy, c'est le candidat de la majorité présidentielle qui l'emporte... bien plus au nord, à St Pierre-et-Miquelon, c'est l'ancien président de la collectivité, divers droite qui devient député... 

On finit par le Pacifique : la majorité présidentielle a deux députés en Nouvelle-Calédonie et 1 à Wallis-et-Futuna... 0 en Polynésie : ce sont 3 candidats indépendantistes soutenus par la Nupes qui s'imposent.

Le Lot est le département qui a le plus voté à midi (49,84%), devant la Haute-Vienne (47,38%) et la Dordogne (46,89%). 

La participation la plus faible à 17h00 a été enregistrée en Seine-Saint-Denis avec 25,23%. 

L'abstention à 20h estimée à 53,9%, selon Harris Interactive et Toluna pour M6-RTL pour une participation estimée, donc, de 46,1%.

Les chiffres de la participation et de l'abstention s'annoncent relativement stables. Deux France et deux générations s'opposent. "Voter, c'est vraiment un truc de citoyen impératif. J'ai vu qu'il y avait 60-70 % des jeunes qui ne votaient pas. Ça me rend triste", dit à Paris, Léna Laurent, productrice dans le milieu du cinéma âgée de 21 ans, qui estime que "l'enjeu climatique" est prioritaire car "personne ne tolère qu'il fasse 40 degrés au mois de juin".

D'autres à l'inverse, optent pour l'abstention, comme Yannick, un trentenaire à vélo rencontré à Guéret (Creuse) devant l'hôtel de ville : "Je vais me rafraîchir à l'étang de Courtille. J'y trouverai sans doute plus de monde que dans les bureaux de vote !"  

Plus de 48 millions de Français sont appelés aux urnes, jusqu'à 18h00, 20h00 dans les grandes villes, pour ce second tour. 

Après une petite hausse avec les chiffres de la mi-journée, la tendance retourne à la baisse. Le ministère de l'Intérieur annonce 38,11% de participation à 17h00 au second tour, en baisse par rapport au 1er tour (-1,31%).

Elle est en revanche en hausse par rapport au second tour des législatives de 2017 où elle atteignait 35,33% à la même heure.

La participation au second tour des élections législatives atteignait 18,99% dimanche à midi selon le ministère de l'Intérieur, un chiffre en très légère hausse (0,56%) par rapport au premier tour, il y a une semaine, où elle s'établissait à 18,43 %.

Elle est aussi en hausse par rapport au second tour des législatives de 2017 où elle atteignait 17,75% à midi. Elle est en revanche en baisse par rapport au second tour de la présidentielle le 24 avril dernier (26,41%). 

Les Français s'étaient également davantage déplacés aux urnes aux élections législatives de 2012 (21,41%), 2007 (22,89%) et 2002 (20,79%). 
Comme au premier tour, le Lot est le département qui a le plus voté à midi (29,05%), devant la Corrèze (28,50) et la Dordogne (28,36%). 

La participation la plus faible a cette fois encore été enregistrée en Seine-Saint-Denis avec 8,88%.