Benoît Hamon, ministre délégué à
l'Economie sociale et solidaire, affirme qu'il n'est pas "d'accord sur
tout" ce qu'a annoncé François Hollande en matière économique mais
assure qu'il reste "loyal" envers le président, dans un entretien au
Parisien publié dimanche 26 janvier.
"Mon objectif, c'est que la gauche
réussisse et fasse réussir le pays. Cela ne veut pas dire que je suis
d'accord sur tout. Je n'ai pas changé. Mais je réserve mes remarques au
président de la République, à Jean-Marc Ayrault, à mes collègues de
Bercy, Pierre Moscovici, Bernard Cazeneuve", explique Benoît Hamon. "Je suis loyal", ajoute-t-il.
Je suis loyal
Benoît Hamon
Le ministre souligne qu'"au coeur de notre République il y a le dialogue social certes, mais il y a d'abord l'Etat providence, qui fonde la promesse républicaine". "C'est même l'un de ses pivots, je tiens à le rappeler", dit-il.
Interrogé sur les contreparties à demander au patronat en échange des baisses de cotisations familiales, Hamon estime qu'"il ne faut pas, comme le fait le Medef, résumer le travail des Français à un coût, une charge". "Dans
les débats sur les contreparties, il faudra aborder la question de
l'emploi et celle des salaires. Qui plus est, cette restructuration de
l'appareil productif ne peut se faire sans une relance de
l'investissement", dit-il. Evoquant les élections municipales de
mars, le ministre indique qu'il sera candidat à Trappes (Yvelines) pour
être "simple conseiller municipal".
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