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Sport : la glorieuse certitude de l'argent
CHRONIQUE - À la suite d'une défaite samedi contre Perpignan, le club de rugby de Biarritz est définitivement condamné à quitter le Top 14 et à descendre en Deuxième division, l'an prochain après dix-huit ans passés dans l'élite. Hélas pour Biarritz, ce déclassement est logique.
Un joueur de rugby de 29 ans a été blessé gravement lors d'un match amateur
Crédit : AFP/T.Zoccolan
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Biarritz a cédé à Perpignan (10-16) samedi, à quatre journées de la fin de la phase régulière du Top 14, entérinant une descente en Pro D2 dont plus personne ne doutait depuis des semaines, sinon des mois.
Pourquoi Biarritz a-t-il perdu plus de match que ses adversaires cette saison ? Parce qu'il fait partie des plus petits budgets de l'élite. Ils sont dixième sur quatorze. C'est la nouvelle loi du sport : dis-moi combien tu gagnes, et je te dirai ton classement. Si on prend le football, c'est très net : le premier budget c'est le PSG, qui est premier du championnat de France. On se demande même pourquoi on fait des matches : on pourrait presque faire le classement avant le début de la saison.
Prenons la Ligue des champions : sur les huit clubs qualifiés pour les quarts de finale, on trouve les sept premiers budgets européens. Avant, on parlait de la glorieuse incertitude du sport ; aujourd'hui, on peut parler de la glorieuse certitude de l'argent. Plus vous avez un gros budget, plus vous avez de résultats. Il n'y a plus beaucoup de suspense.
Il y a des sports qui résistent à cette tendance, comme les sports individuels. Ainsi, pour le cyclisme : ce n'est pas forcément ceux qui ont le plus gros budget qui gagnent, ce sont les mieux dopés. Ça n'est pas tout à fait la même chose.
Le sport est très représentatif de l'époque : c'est soit l'argent, soit la triche qui l'emporte. La morale, beaucoup plus rarement.
