Benoist Apparu n'est pas encore convaincu par le plan d'économies du gouvernement. Invité de l'émission "Tous politiques" sur France Inter/Le Parisien/France 24, le député a expliqué que les contenus de la réforme étaient "intéressants" et qu'il n'avait "par principe, aucun problème pour les voter". "Je considère que les manichéismes à la française, c'est aussi ça qui nous empêche de faire les réformes dont nous avons besoin".
Le député de la Marne s'est cependant demandé "quel était le contenu par exemple des 10 milliards d'économies prévues sur l'assurance maladie" ou des 18 milliards d'économies concernant l'Etat.
"On nous dit 'réforme de l'État', 'modernisation de l'État', "mutualisation" (...) Tout ça, c'est bien gentil, c'est des jolies phrases, des jolis mots, des jolis chiffres, mais j'attends le concret" et "j'aimerais qu'on me dise précisément où" on va faire des économies, a-t-il affirmé.
Faire des économies, "le chef de l'État nous l'a déjà dit il y a deux ans. Pour l'instant, les milliards d'économies promis par François Hollande se sont soldés par une aggravation du déficit et par 5 milliards d'euros de dépenses en plus", a-t-il ajouté.
François Hollande a dit qu'il avait "peut être sous-estimé la crise", "il est au pouvoir depuis deux ans et il fait la réforme des 50 milliards maintenant! Ils sont longs au démarrage, il serait peut-être temps qu'ils passent la seconde, sur les réformes comme sur les économies!", s'est-il exclamé.
Benoît Apparu a également déploré que la réforme des collectivités locales soit renvoyée à 2017 pour ce qui concerne la suppression des départements et à 2021 pour celle des régions. "Si c'est si essentiel (...) , je dis 'chiche' au Premier ministre. Que Manuel Valls réunisse le Congrès, en disant : 'voilà la réforme territoriale. Je la fais tout de suite'. Pour ce qui me concerne, je vote" en sa faveur.
"Je considère que nous avons sept ou huit réformes indispensables à faire en France et j'avais même appelé à un gouvernement d'union nationale pour mener ces réformes économiques et sociales", a-t-il rappelé. "Je maintiens cette analyse-là".
Le député UMP a également affirmé que Manuel Valls allait "avoir des problèmes avec sa majorité parce qu'il se trouve que nous avons en France, sur le plan idéologique, le PS le plus à gauche d'Europe. Le PS français n'a malheureusement pas encore totalement compris que le mur de Berlin était tombé en 1989. Il serait temps qu'il bouge idéologiquement", a-t-il insisté.
Le gouvernement Valls présentera mercredi sa stratégie de finances publiques pour 2015-2017, avec la volonté de ramener le déficit public sous 3% du PIB en 2015.
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