En engageant la responsabilité du gouvernement sur le Pacte de responsabilité, François Hollande a contraint la majorité, qui doute de sa mesure, à le soutenir. Les députés devront donc voter la confiance, quel que soit le doute qui les habite. "Je suis député socialiste. Si je ne vote pas la confiance, le gouvernement tombe. Je voterai même si ça ne me convainc pas. Le rôle d'un député socialiste est d'accompagner le gouvernement même dans ses échecs", estime Pascal Cherki, élu à Paris.
Bruno Le Roux est, quant à lui, plus déterminé que résigné. Le chef de file des députés socialistes n'hésite pas à menacer implicitement ses collègues : "S'il y a des députés qui sont gênés, rien ne les oblige à rester ici. On ne les a pas forcés, voilà dix-huit mois, à avoir le soutien de François Hollande. On ne les a pas forcés à avoir le soutien du PS. S'ils ont des états d'âme, qu'ils les assument".
Les Verts assurent, de leur côté, qu'ils voteront la confiance. "On ne va pas dire qu'on est enthousiaste", tempère toutefois l'un d'entre eux. C'est probablement ce qui aura poussé Cécile Duflot à s'inviter au café des amis du président, mercredi 15 janvier, après le Conseil des ministres, pour assurer qu'elle était "très à l'aise" avec le Pacte de responsabilité.
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