Inondations au Texas : entre alerte météo tardive et coupes budgétaires, la polémique enfle

Les disparus ne sont pas encore tous retrouvés que la colère des habitants touchés par la crue du fleuve Guadalupe au Texas se fait entendre. Certains mettent en cause les services météo défaillants, d’autres les coupes budgétaires de Donald Trump de ces mêmes services. Déjà, il faut savoir que dans le comté de Ker, là où l’on a dénombré le plus grand nombre de victimes, 68, le fleuve Guadalupe est surnommé "l'allée des crues soudaines". C’est un endroit habitué à des crues éclairs.

Mais celle-ci a été exceptionnelle puisque par endroit le fleuve est monté de huit mètres en 45 minutes. Une vitesse qui laisse peu de temps pour réagir. Surtout quand cela arrive en pleine nuit, la catastrophe a eu lieu dans la nuit de jeudi 3 au vendredi 4 juillet. La quantité de pluie enregistrée a été remarquable. Il est tombé le tiers de ce qu’il tombe normalement en une année !

Les services météo n'avaient pas prévu une telle quantité. Cependant, le National Weather Service, le service météo de la région, avait dès le jeudi après-midi diffusé une première alerte aux crues. Puis plusieurs autres au cours de la nuit, à chaque fois de niveaux supérieurs, à 23h41, 1h14, 4h, 5h30... Sauf qu’à cette heure-là, les gens dorment, les téléphones sont coupés donc les alertes signalant un danger imminent et ordonnant l’évacuation immédiate n’ont pas été vues. D’où le nombre de personnes prises au piège.

Si certains mettent également en cause les coupes budgétaires de Donald Trump dans les services météos nationaux, il s'agit pour l'instant d'une hypothèse. Les effectifs de la NOAA, l’administration qui chapeaute le National Weather Service, ont en effet été réduits de 10% par le gouvernement Trump. Mais pour savoir si le manque de personnel a eu un lien direct avec la défaillance des prévisions dans ces inondations, seule une enquête peut le dire. Or, alors qu'une journaliste posait directement la question au président d'une mise en place d'une enquête. Donald Trump a répondu : "Non, nous n’enquêtons pas".