Viticulteur bio : le parquet requiert 1.000 euros d'amende

Une amende de 1.000 euros, assortie pour moitié du sursis, a été requise ce lundi 24 février à l'encontre duviticulteur bio jugé à Dijon. Le tribunal correctionnel a mis sa décision en délibéré au 7 avril à 13H30. En refusant de traiter ses ceps contre une maladie, la flavescence dorée, Emmanuel Giboulot "a commis une infraction pénale. Il n'a pas respecté par choix idéologique l'arrêté préfectoral" qui imposait de traiter toutes les vignes de Côte-d'Or, a estimé le représentant du parquet, Jeanne Delatronchette.

Viticulteur en biodynamie depuis les années 1970, Emmanuel Giboulot avait refusé de traiter les dix hectares qu'il exploite en Côte-de-Beaune et Haute-Côte de Nuits. Même à la pyréthrine, un pesticide naturel. Contrôlé en juillet par la Direction régionale de l'agriculture, il a été convoqué devant la justice et encourt six mois d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.

"Ce qui compte, c'est qu'il y ait une condamnation", a commenté Jean-Roch Gaillet, directeur régional de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt de Bourgogne, soulignant qu'Emmanuel Giboulotest le seul producteurde Saône-et-Loire et de Côte d'Or, y compris dans la filière bio, à ne pas avoir traité ses vignes.

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