VIDÉO - Philippe Caverivière : "On a découvert qu'Emmaüs, c'était le Tinder de l'abbé Pierre"

Mardi 21 janvier, la fondation Emmaüs a annoncé qu'elle allait retirer l'abbé Pierre de son logo après les nombreuses accusations de viols à son encontre. Sur RTL, Tarek Daher, nouveau délégué général d'Emmaüs France, a estimé "absolument inenvisageable" de le garder en l'état. 

"Si vous préférez, on peut dire que vous travaillez au Resto du Cœur, c'est un peu plus porteur", a attaqué, d'emblée, Philippe Caverivière. "Emmaüs, c'est un peu comme les Resto du Cœur, mais interdit aux moins de 18 ans. En tout cas, on a découvert qu'Emmaüs était le Tinder de l'abbé Pierre", a-t-il poursuivi. 

"On a découvert que l'abbé Pierre était un peu un Patrick Poivre d'Arvor en soutane, et c'est profondément injuste parce que vous payez ce passé, vous et tous les autres bénévoles. Et au bout de la chaîne, ce sont les dons qui se cassent la gueule", assure le chroniqueur. 

"C'est vrai qu'il y a quelques mois, un gars qui bossait chez Emmaüs, c'était le symbole de l'altruisme, de la générosité. Aujourd'hui, si vous dites que vous êtes bénévole chez Emmaüs, les filles vont vous répondre : "Ah, tu sais que l'abbé Pierre m'a pincé le cul en 2021 ? J'avais 8 ans.". Et tout de suite, c'est moins attrayant", plaisante-t-il.

Philippe Caverivière se plonge ensuite dans ses souvenirs pour raconter une anecdote datant du jour de la mort de l'abbé Pierre. Il travaille alors pour Europe 1 avec Nicolas Cantaloup. "Il m'appelle à 6 h du matin, m'annonce sa mort et me dit : 'Il faut changer le texte'. Moi, je réponds : 'Il est mort, putain de sida'", soit ce que Nicolas Cantaloup avait prévu de dire à l'antenne. "Bide totale, la direction nous engueule, on reçoit des dizaines de mails... Morale de l'histoire : il ne faut pas avoir raison trop tôt", conclut-il.