C'est ce qu'on appelle un "cold case", c'est-à-dire une affaire non résolue. Pendant dix ans, les enquêteurs étaient persuadés qu'un violeur en série leur avait échappé. Onze femmes, âgées entre 12 et 31 ans au moment des faits, avaient été violées entre 2003 et 2007 dans le Val d'Oise, dans l'Oise et à Douai dans le Nord. Le profil du suspect ? Celui d'un vrai prédateur sexuel qui attaquait les femmes lors de la pause du midi en les suivant dans la rue avant de les attirer dans des coins isolés.
Très vite, les policiers ont mis la main sur un ADN et un portrait robot, insuffisants pour faire aboutir l'enquête. Les viols cessent en 2007. Pendant presque dix ans, le mystère est resté total. Avant un nouveau retournement de situation il y a six mois. Les enquêteurs de l'OCRVP (Office central pour la répression des violences aux personnes), c'est-à-dire ceux spécialisés dans les enquêtes non résolues, reprennent tout à zéro.
Une nouvelle piste s'offre à eux. L'ADN ne fait que confirmer ces nouveaux doutes. Le suspect, un homme marié et père de famille, est arrêté. Il finit par avouer les faits avant d'être incarcéré mardi 13 décembre.
Si tout s'arrête en 2007, l'enquête se poursuit pendant de longs mois. En 2009, ce sont alors les spécialistes des "cold cases", au sein de la Direction centrale de la police judiciaire, qui reprennent le dossier. Les résultats sont les mêmes et l'enquête demeure au point mort jusqu'à ces six derniers mois.
Un policier du service relit alors tout le dossier avec un œil neuf. Il s’arrête sur le témoignage d'une victime qu'il trouve étrange, incomplet. Son intuition était bonne. Cette femme, malgré des doutes, n'avait jamais osé dénoncer un homme qu'elle soupçonnait dans son entourage. Un homme de 36 ans, qui correspondait au portrait robot déjà dressé et qui avait fréquenté toutes les villes où les viols ont été commis.
Les policiers décident alors de l'interpeller lundi 12 décembre à Osny, dans le Val d'Oise. En quelques heures, l'ADN confirme les soupçons et trois des victimes reconnaissent formellement leur bourreau. Ce dernier finit même par avouer ces actes avant d'être déféré devant la justice de Pontoise mardi 13 décembre. Une interrogation demeure pourtant pour les policiers : pourquoi le suspect se serait-il arrêté en 2007 ? L’intéressé assure qu'il s'est mis à fréquenter les prostituées alors que les policiers craignent l'apparition de nouvelles victimes.
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