Des incidents ont éclaté ce matin entre forces de l'ordre et surveillants pénitentiaires devant la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), au quatrième jour de la mobilisation nationale des gardiens pour de meilleures conditions de sécurité.
Alors que les gardiens bloquaient l'accès à la plus grande prison d'Europe, les gendarmes mobiles ont forcé le passage peu après 07H00 et tiré des gaz lacrymogènes pour évacuer les 150 manifestants.
La veille, 123 détenus avaient refusé de regagner leurs cellules après la promenade de la mi-journée, avant de les réintégrer dans le calme, encadrés par des équipes d'intervention, selon la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP).
Six prisonniers, considérés comme les meneurs du mouvement, ont été envoyés en quartier disciplinaire, selon une source syndicale.
Ce matin, les gendarmes se sont déployés dès 07H00, soit beaucoup plus tôt que depuis le début du mouvement: les surveillants avaient dressé une barricade de pneus et de palettes devant la porte de la prison, afin d'empêcher leurs collègues de prendre leur service.
Peu avant 08H00, ces derniers ont pu intégrer le centre pénitentiaire, tandis que les manifestants étaient retenus derrière un cordon de police.
Malgré le début de discussions mardi soir avec la Chancellerie et la promesse d'un plan prison par le président Macron, les syndicats ont décidé de reconduire le mouvement, lancé après l'agression le 11 janvier de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
Hier, plus de 123 établissements ont été "mobilisés", selon l'Ufap-Unsa et la CGT. De son côté, l'administration pénitentiaire a comptabilisé 87 établissements sur 188, soit 46% du parc pénitentiaire, affectés "à des degrés divers" par cette mobilisation.
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