La colère monte dans les prisons de France. Les syndicats appellent à un "blocage total" des établissements et une mobilisation a commencé tôt ce lundi 15 janvier. Ils réclament le départ du directeur de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), suite à l'agression de trois agents de sécurité jeudi dernier, par un détenu connu comme étant Christian Ganczarski, un cadre d'Al Qaeda.
Samedi, la colère est montée d'un cran lorsque les syndicats ont claqué la porte d'une réunion avec le directeur de cabinet de la ministre de la Justice Nicole Belloubet. En cause, la décision de ne pas limoger le directeur de la prison, "alors que lorsqu'il y a un petit personnel qui commet une petite faute, l'administration le suspend de ses fonctions. Là, en l'occurrence, il n'y a rien", accuse David Besson, secrétaire général adjoint de l'Ufap-Unsa Justice, le syndicat majoritaire.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet est attendue mardi 16 janvier à la prison de Vendin-le-Vieil. Mais les syndicats préviennent : tant que le directeur sera à la tête de l'établissement, la garde des Sceaux ne sera pas la bienvenue. "On lui refusera l'accès tant qu'elle ne prendra pas une décision vis-à-vis de ce chef d'établissement", ajoute David Besson.
Les syndicats réclament également des mesures de sécurité particulières pour la prise en charge des détenus radicalisés, ainsi que davantage de moyens pour lutter contre les actes de violence quotidiens. "Les personnels pénitentiaires en ont marre de cette gestion. Ils veulent pouvoir travailler dans des conditions optimales et en toute sécurité", ajoute David Besson.
Les surveillants pénitentiaires sont inquiets de l'arrivée prochaine dans la prison de Vendin-le-Vieil, du terroriste Salah Abdeslam, unique survivant du commando des attentats du Bataclan, ainsi que de l'ouverture de deux quartiers spécifiques pour les détenus radicalisés et violents. "On leur confie la gestion de ce public des plus particulier avec un sous-effectif ! Il devrait travailler à neuf par jours dans ses quartiers et l'administration les fait travailler qu'à sept surveillants, sans personnel d'encadrement et sans gradé", s'insurge-t-il.
Le syndicat estime qu'il faut "recadrer" l'ensemble de la prise en charge des détenus dans les établissements pénitentiaires. Les personnels pénitentiaires n'excluent pas de reconduire le mouvement s'ils n'obtiennent pas de réponse satisfaisante du gouvernement. "Ce mouvement est reconduit dès demain matin, jusqu'à ce qu'on soit entendu", insiste David Besson.
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