Patricia Lefranc, vitriolée : "J'ai vu mon bras fondre comme un cachet d'aspirine"

Patricia Lefranc a été victime d'une terrible agression perpétrée en décembre 2009 par l'homme qui a un temps partagé sa vie. Ce dernier l'a aspergée de vitriol. Une histoire qu'elle raconte dans Vitriolée, pour que mon histoire n'arrive jamais à d'autres alors qu'elle se bat pour empêcher qu'une telle situation se reproduise.

"Mon bras droit, je l'ai vu fondre comme un cachet d'aspirine dans un verre d'eau, raconte-t-elle (...) Entre l'agression et le moment où l'ambulance arrive, c'est une éternité". Patricia Lefranc évoque également le moment où, demandant de l'aide, de nombreuses personnes ont poursuivi leur chemin.

"Leur visage est ancré dans mon cerveau. Si je les vois, je leur demanderais : pourquoi n'êtes-vous pas intervenus ?", dit-elle. Plongée dans un coma artificiel durant trois mois, Patricia Lefranc affirme avoir été "surprise d'être vivante".

Une lutte contre le vitriol dans les commerces

Alors qu'elle a subi une centaine d'opérations, Patricia Lefranc en a, un temps, voulu aux médecins de l'avoir laissée en vie. Mais la victime a depuis trouvé la force de mener un combat pour militer contre la vente libre du vitriol.

À lire aussi

Société

"Je me dit que j'ai du retard dans la vie" : qui sont ces jeunes encore chez leurs parents à 26 ans ?

"C'est un produit qui se trouve dans les commerces. Il est utilisé dans les usines et il est impensable qu'il soit dans les rayons, estime-t-elle. C'est la chose que l'homme emploie pour enlever toute leur beauté aux femmes. Quel homme voudra encore de moi ? Personne. On vit dans un monde de paraître".

Elle poursuit : "Je me bats dans mon pays et avec l'Europe. Il faut que je sois entendue. J'ai demandé une traçabilité malheureusement arrêtée". Une situation de blocage qui ne l'empêche pas de continuer à se battre : "J'ai un moral du tonnerre".