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Nantes : l'amant d'un élu local jugé pour son meurtre
Souleymane Karamoko est accusé d'avoir tué Roland Touzeau, conseiller municipal vendéen, en 2013.
Le tribunal de grande instance de Nantes.
Crédit : JS EVRARD/SIPA
Le procès de Souleymane Karamoko s'ouvre ce lundi 9 mai, devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, à Nantes. Le jeune Ivoirien est accusé d'avoir tué Roland Touzeau, conseiller municipal d’Aizenay en Vendée, en 2013.
Le corps de ce père de famille de 56 ans avait été découvert nu et partiellement calciné, le 21 décembre au soir, dans le coffre de son Audi en flammes. Pour la police locale, l'affaire était peu commune. La méthode utilisée pour faire disparaître le corps semblait liée au trafic de drogues, alors que la victime n'avait pas le profil, selon Ouest-France. L'élu d'opposition et conseiller à l'inspection académique était un homme sans histoires... En apparence. Car Roland Touzeau est soupçonné d'avoir entretenu une relation amoureuse avec Souleymane Karamoko, qui deviendra son bourreau après avoir été son amant.
Éscroquerie et adultère
Intrigué par la nudité du corps, les enquêteurs ont attaqué l'affaire sous un nouvel angle, celui du crime lié à la vie personnelle de Roland Touzeau. Ils ont ainsi découvert sa correspondance fournie - plus de sept cents SMS - avec ce jeune homme rencontré quelques semaines avant le meurtre sur un site de rencontre. Interpellé et interrogé, Souleymane Karamoko reconnaîtra très vite avoir entretenu une relation avec le conseiller municipal qui n'a jamais osé avouer sa bisexualité à sa femme. Il a aussi avoué avoir tué l'élu à coups de couteau.
Cet ancien enfant-soldat arrivé en France à 14 ans aurait été motivé par l'appât du gain. Après avoir utilisé les codes bancaires de Roland Touzeau pour meubler son appartement, il comptait revendre sa voiture sur Internet. Confondu par son amant, il l'a tué et, sous l'effet de la panique, a tenté de maquiller son geste en brûlant la voiture avec le corps dans le coffre.
Durant le procès, Souleymane Karamoko va devoir confirmer ses premiers aveux qu'il a contredits par la suite en évoquant l'intervention d'une tierce personne. Le jeune Ivoirien âgé de 20 ans au moment des faits risque la prison à perpétuité.
