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L'entrée du hameau du hameau du Haut-Vernet, où a disparu le petit Émile
Crédit : Amelin/RTL
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Le mystère perdure depuis 19 mois dans le hameau du Haut-Vernet. Alors que les obsèques du petit Émile, auront lieu le 8 février dans la commune de ses parents près de Marseille. Sadia, une promeneuse, avait retrouvé ses ossements sur un sentier, près du hameau, en mars 2024, après neuf mois de disparition. "C'est dur de ne pas savoir", confesse-t-elle après avoir surtout adressé une pensée aux parents du petit garçon. "Qu'est-ce qui lui est arrivé ? C'est difficile à vivre".
Depuis maintenant an et demi, les enquêteurs poursuivent à un travail titanesque. Plus d'un millier de lignes téléphoniques recueillies, plus d'une centaine d'auditions de témoins, des analyses très poussées sur les ossements à la recherche de micro-lésions suspectes, une remise en situation avec les proches d'Émile présent à l'époque... Ils ont également procédé à une comparaison de biotopes, c'est-à-dire que les experts de la gendarmerie ont comparé les fragments de terre, de végétation présents sur les restes d'Émile avec la zone forestière où il a été retrouvé. Voir si cela concorde ou si son corps a été amené ici après sa mort.
Et, selon nos informations, les enquêteurs n'ont toujours pas de convictions certaines sur ce qu'il s'est passé dans ce hameau le 8 juillet 2023. Les enquêteurs ne parviennent pas à éliminer un certain nombre de scénarios.
La piste criminelle reste envisageable selon une source proche des investigations, certains tout petits éléments de l'enquête, dont nous n'avons pas le détail, mis bout à bout, rendent l'hypothèse plausible.
Même chose pour la piste de l'accident causé par un tiers. Quant à la piste de l'accident individuel, elle est bien entendu toujours d'actualité : Émile a pu se perdre, s'épuiser et tomber, rien ne vient le contredire. Ses ossements ont été retrouvés en contrebas d'un ravin, à moins de 2 kilomètres à vol d'oiseau de la maison familiale...
Élément important, selon nos informations : à ce jour, personne ne fait figure de suspect parfait et crédible. Depuis le début de l'enquête, il y a 19 mois, personne n'a été placé en garde à vue.
Deux traces d'un ADN inconnu ont bien été retrouvées sur les vêtements du petit garçon. Mais ces ADN sont partiels, ce qui rend difficile leur exploitation. Un segment d'ADN est comme une suite aléatoire de chiffres : plus on en a, plus le segment est unique et a de grandes chances de correspondre à une seule et même personne. Hors, concernant l'ADN retrouvé sur Émile, on en a très peu. Cela veut dire que cette trace génétique peut correspondre à un très grand nombre de personnes.
D'après une source proche du dossier, il est également possible que cet ADN provienne d'une contamination, notamment des enquêteurs eux-mêmes. Pas sûr que cet ADN parle un jour, même si les juges ne perdent pas espoir.
Toutes les expertises réalisées sur les vêtements et les ossements d'Émile sont désormais terminées, de même que les expertises techniques. Les enquêteurs peuvent encore réaliser un minutage, c'est-à-dire simuler de nouveau le parcours qu'a pu réaliser le petit Émile et les 15 minutes fatidiques où il a disparu...
Et les gendarmes vont bien devoir rendre un jour leur enquête aux magistrats qui devront décider si oui ou non, ils la classent avec la possibilité que nous n'ayons jamais de réponse.
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