Marseille : le cri d'alarme d’une élue après l’assassinat de son neveu

"Ma famille est dans l'extrême douleur car rien n'est pire que perdre un enfant", écrit dans un cri d’alarme l'adjointe au maire de Marseille Nora Preziosi (UMP), dans la Provence, dimanche 20 juillet. L’élue a perdu un deuxième neveu dans un règlement de compte vendredi soir.

"Je pleure tous ces enfants qui meurent mais je plains aussi ceux qui tuent car ce sont en réalité les mêmes désœuvrés, perdus, désespérés", regrette-t-elle.

"Je plains toutes ces familles endeuillées comme toutes celles qui n'ont pas su ou pas pu transmettre les valeurs de travail, d'effort, de citoyenneté, d'appartenance à une même nation, laissant leurs enfants dans l'illusion d'une vie facile dans l'illégalité", poursuit-elle.

Elle en appelle à "toutes les bonnes volontés et toutes les énergies", pour "rebâtir deux sanctuaires en ruine : la famille et l'école." "C’est là tout le sens de mon engagement politique", dit-elle.

Et de conclure : "j'ai très mal et je pleure, mais je ne renoncerai jamais".

Le jeune de 24 ans tué à la Kalachnikov

Selon les premiers éléments de l'enquête, le neveu de l'élue circulait à scooter dans le 14e arrondissement lorsqu'une voiture s'est portée à sa hauteur, l'a dépassé puis l'a fait chuter.

Zakary Remadnia, 24 ans, a alors tenté de prendre la fuite, pourchassé par deux des occupants de la voiture. Il a ensuite été mortellement touché par des tirs de Kalachnikov, dont 50 étuis ont été retrouvés sur place. 

Iliès, un autre neveu de Nora Preziosi, avait trouvé la mort dans des circonstances similaires en 2012. 

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