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L'affaire Richard Roman

REPLAY - Retour sur l'assassinat de la petite Céline, 7 ans, en 1988. Deux marginaux, "le tatoué" et "l'indien" seront accusés du crime. Pourtant, l'un deux était innocent.

Jacques Pradel au micro de L'heure du crime. Crédit Elodie Grégoire (2)
Jacques Pradel au micro de L'heure du crime. Crédit Elodie Grégoire (2)
L'affaire Richard Roman
00:45:30
Laure Broulard
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Jacques Pradel
Jacques Pradel
Crédit : Elodie Grégoire

L'édito de Jacques Pradel

Invité de l’Heure du crime aujourd’hui, un magistrat, Michel Legrand, qui publie un livre au vitriol sur les coulisses de la justice… Michel Legrand a été longtemps juge d’instruction, puis avocat général. Pendant quarante ans il a été, comme on dit, au centre de la scène judiciaire, au coeur d’affaires liées au terrorisme et à la raison d’Etat, mais aussi  à la petite et à la grande criminalité. Il publie un livre qui nous plonge dans les coulisses de ce que l’on appelle parfois la « cuisine judiciaire », une manière de dire leurs quatre vérités aux juges, aux avocats et aux journalistes qui en sont les principaux acteurs. Il évoque aussi la difficulté de juger en toute indépendance lorsque la société du spectacle s’empare d’affaires qui divisent l’opinion et où la présomption d’innocence ne veut plus dire grand-chose.  Parmi les affaires qui l’ont particulièrement marqué, nous reviendrons sur l’assassinat de la petite Céline Jourdan, une fillette de 7 ans, violée et assassinée en 1988 dans les Alpes de Haute Provence. Une affaire qui a déchaîné les passions et qui a valu au grand avocat Maître Henri Leclerc , qui est également mon invité, d’être quasiment lynché au cours d’une reconstitution.

Les aveux : une preuve irréfutable ?

Si Didier Gentil avoue le viol, il rejette la responsabilité du meurtre sur celui qui l’accueillait chez lui depuis quelques temps : Richard Roman. Des témoins, habitants de la Motte-du-Caire, affirment les avoir aperçus en compagnie de Céline dans la soirée fatale du 26 juillet 1988. A peine deux jours plus tard, les gendarmes sont heureux d'affirmer que les deux suspects ont avoué, au terme de longs interrogatoires. C'est en grande partie sur la base de ses aveux, sur lesquels Richard Roman reviendra vite, que l'accusation repose...

La haine de tout un village

Le meurtre de la petite Céline va véritablement bouleverser la petit village de la Motte-du-Caire, situé dans les Alpes-de-haute-Provence... Lors de la première reconstitution du crime, qui a lieu le 16 juin 1989, les avocats de la défense sont pris à parti, et une émeute éclate, empêchant le bon déroulement de la scène... La même chose se produira quand une deuxième reconstitution, en présence des deux accusés cette fois, déchaînera la haine des habitants de la Motte-du-Caire. Le non-lieu prononcé par le juge Bonnet à l'endroit de Richard Roman le 22 octobre 1990 sera très mal reçu par la famille de Céline, tout comme son acquittement. Pendant toute la durée de l'instruction  et après la clôture de l'affaire, Richard Roman sera l'objet de menaces répétées, notamment de la part du père de Céline...

Nos invités

Michel Legrand, avocat général au procès. Il a écrit Les secrets d'un juge, qui paraît aux éditions Fayard
Henri Leclerc, avocat de Richard Roman

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