Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.
A la Une de l’heure du crime, l’affaire Brian Blackwell, un double meurtre , qui a bouleversé tout le Royaume-Unis, à l’automne 2004. Brian Blackwell était un jeune homme brillant. A 18 ans, il venait de passer son baccalauréat scientifique dans un collège de Liverpool. A la rentrée 2004, il devait intégrer la prestigieuse université de médecine de Nottingham. Il était aussi doué pour le sport, surtout pour le tennis. Il avait rencontré une jeune fille charmante, d’origine libanaise, Amal, avec qui il avait décidé de se marier.
Mais Brian Blackwell était aussi un menteur pathologique. Pour impressionner sa fiancée, il s’était inventé une vie totalement imaginaire de champion de tennis. Il avait rencontré Roger Federer, qui allait l’entraîner. Nike avait décidé de lui signer un contrat en or de plusieurs millions de dollars. Il allait l’emmener avec lui aux Etats-Unis où il était réclamé pour une grande tournée de matchs exhibitions. En réalité, Brian avait volé les cartes de crédit de ses parents. Il avait vidé leur compte en banque. Et lorsque ceux-ci ont découvert le pot-aux-roses, il les a tué. Sauvagement. Nous revenons en détail sur cette affaire hors norme avec mon invité, Michel Ferracci-Pori qui a mené l’enquête…
Les experts psychiatres qui ont examiné Brian Blackwell à son procès ont diagnostiqué chez lui un "trouble de la personnalité narcissique". Cette pathologie, plus reconnue dans le monde anglo-saxon qu'en Europe, se caractérise par un besoin d'être admiré, et la création d'une toute puissance imaginaire. Quand le sujet se retrouve face à la fracture de cette image, il peut entrer dans des crises d'une extrême violence. Les avocats du jeune Brian Blackwell se sont appuyés sur l'argument de la maladie mentale au procès, et si Brian n'a pas été considéré comme fou, ce diagnostique a réduit sa peine de sûreté à seulement 12 ans de prison.
Michel Ferracci-Porri, écrivain. Il a enquêté 3 ans sur cette affaire pour écrire son livre L’affaire Brian Blackwell qui paraît aujourd'hui aux éditions Normant.
Alain Penin, psychologue clinicien, expert judiciaire auprès de la Cour de cassation.