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Flash-ball : un an de prison avec sursis pour le policier qui avait tiré sur un lycéen

Un policier qui avait gravement blessé un lycéen au visage avec un Flash-ball a été condamné jeudi à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Photo d'illustration d'un Flash-Ball prise à Marseille le 29 novembre 2013.
Photo d'illustration d'un Flash-Ball prise à Marseille le 29 novembre 2013.
Crédit : AFP / BERTRAND LANGLOIS
Marion Dubreuil & AFP
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Un policier qui était poursuivi pour avoir tiré au flash-ball sur un jeune lycéen en 2010 à Montreuil a été condamné ce jeudi 2 avril à un an de prison avec sursis par le tribunal. C'est l'une des première condamnations d'un policier pour ce type de bavure depuis depuis l'introduction il y a plus de 10 ans du flashball.

Il avait tiré, hors de toute légitime défense, sur Geoffrey, 16 ans, lors d'une manifestation devant un lycée de Montreuil en 2010. Il avait ensuite rédigé des procès-verbaux mensongers pour se couvrir et incriminer sa victime. Outre la prison avec sursis, il n'aura pas le droit travailler dans la police pendant un an, ni de porter une arme pendant deux ans. 

Sa victime, Geoffrey, a souffert de fractures multiples au visage, et a dû subir six interventions chirurgicales pour sauver son œil. Son état de santé n'est toujours pas stabilisé quatre ans après, même si les cicatrices, très impressionnantes après les faits, sont désormais discrètes. 

Pas l'ombre d'une situation de légitime défense dans ce dossier.

Loïc Pageot, procureur adjoint de Bobigny

Au cours du procès en mars, le procureur adjoint, Loïc Pageot, avait souligné qu'il n'y avait "pas l'ombre d'une situation de légitime défense dans ce dossier", le policier ayant tiré alors que Geoffrey avait les mains prises, en train de déplacer une poubelle. Des vidéos diffusées par des témoins sur internet en ont attesté. L'audience avait jeté une lumière peu glorieuse sur l'usage du flash-ball par la police : les procédures avaient été piétinées, la visée, tout comme la formation des tireurs, n'était qu'approximative, et la conscience du danger d'une arme qui peut tuer, partielle. 

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Depuis l'introduction de ce type d'armes dans l'arsenal des forces de l'ordre, peu de dossiers de bavures policières au flash-ball sont arrivées jusqu'aux tribunaux, et cette condamnation est l'une de trois premières recensées. Les deux autres ont été prononcées à Versailles (Yvelines), pour un tir qui avait éborgné un jeune homme aux Mureaux en 2005, et le 20 mars dernier, aux assises à Mayotte, où un gendarme a écopé de deux ans de prison avec sursis pour avoir éborgné un enfant de 9 ans. 

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