1. Accueil
  2. Actu
  3. Justice et faits divers
  4. Dieudonné: 30.000 euros requis pour avoir dit "Je me sens Charlie Coulibaly"
2 min de lecture

Dieudonné: 30.000 euros requis pour avoir dit "Je me sens Charlie Coulibaly"

Une peine de 30.000 euros d'amende a été requise mercredi contre le polémiste pour apologie du terrorisme.

Dieudonné M'bala M'bala au tribunal de Paris, le 13 décembre 2013 (archives).
Dieudonné M'bala M'bala au tribunal de Paris, le 13 décembre 2013 (archives).
Crédit : JOEL SAGET / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Dieudonné risque une peine de 30.000 euros d'amende, qui peut se transformer en emprisonnement si elle n'est pas acquittée intégralement, pour un message sur Facebook dans lequel il écrivait "Je me sens Charlie Coulibaly".

La procureure a requis 200 jours amende à 150 euros contre le polémiste, demandant au tribunal de considérer à la fois le propos lui-même, le contexte dans lequel il a été tenu et la personnalité de son auteur, condamné à plusieurs reprises pour des déclarations antisémites.

Une peine de jours amende implique que le condamné voit cette peine transformée en emprisonnement s'il ne s'acquitte pas de la totalité de l'amende.

Le polémiste avait publié son message le jour de la Marche républicaine

Le message litigieux avait été diffusé sur Facebook le 11 janvier, alors que des millions de personnes à travers le pays venaient de rendre hommage aux 17 victimes des attentats ayant visé Charlie Hebdo, des policiers et des juifs.

À lire aussi

Dieudonné M'Bala M'Bala qualifiait la marche d'"instant magique égal au Big Bang qui créa l'Univers".

"Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly", ajoutait-il, associant le slogan de soutien au journal satirique, "Je suis Charlie", au nom d'Amédy Coulibaly, qui a tué quatre juifs dans un supermarché casher et une policière municipale.

Il sait parfaitement jouer des mots, c'est son métier

Annabelle Philippe

Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public Annabelle Philippe a estimé que Dieudonné présentait "sous un jour favorable les actes commis par Amédy Coulibaly" et mettait sur le même plan les victimes des attentats et l'un de leurs auteurs.

"Il sait parfaitement jouer des mots, c'est son métier", a-t-elle souligné, "il pèse chacun de ses mots, il sait justement qu'il va être borderline".

La magistrate s'en est prise aux explications fluctuantes de Dieudonné, qui tient "des propos qui sont toujours volontairement provocateurs et toujours faussement ambigus".

Lors de l'audience, Dieudonné a condamné les attentats

A la barre, l'humoriste controversé a dit condamner "sans aucune retenue et sans aucune ambiguïté les attentats" et a expliqué s'être senti "exclu" de la marche du 11 janvier, avoir le sentiment d'être traité comme un "terroriste", un "paria", un "pestiféré". Il a affirmé que ses avocats s'étaient rapprochés du ministère de l'Intérieur pour qu'il participe à la marche à Paris, sans aucune réponse, selon lui.

Il a affirmé avoir finalement participé à une marche dans la commune où il habite en Eure-et-Loir, sans convaincre les associations qui se sont constituées parties civiles.

A l'issue des plaidoiries de ses avocats, le tribunal devrait mettre son jugement en délibéré, vraisemblablement à une date ultérieure.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien