Bordeaux : l'aide ménagère droguait la chicorée de sa patiente de 91 ans

Ce n'est pas parce qu'on a 91 ans qu'on n'a plus toute sa tête. Une nonagénaire bordelaise l'a prouvé en déjouant le plan machiavélique de son aide ménagère qui avait pris l'habitude de droguer sa chicorée. Confondue, la quinquagénaire a expliqué qu'elle utilisait ce stratagème pour ne pas avoir à supporter son aînée "acariâtre". Elle en profitait aussi pour lui voler des chèques et des ordonnances.

C'est la nonagénaire qui a découvert elle-même le pot aux roses, en août dernier. Comme le raconte France Bleu Gironde, elle trouvait que sa chicorée avait un étonnant goût d'orange et elle en a prévenu sa famille qui a alerté la police. Les analyses réalisées sur la boîte de chicorée et la chevelure de la vielle dame ont par la suite prouvé qu'elle avait ingéré, de façon répétée, du Tercian, un puissant sédatif. Une enquête auprès de la caisse primaire d'assurance maladie a aussi permis de retrouver la trace de fausses ordonnances au nom de la dame de 91 ans pour du Tercian et du Tramadol, un puissant antalgique qui n'avait jamais été prescrit à la vielle femme.

Trois autres victimes

Sur ces preuves, la police bordelaise a interpellé l'aide soignante qui a partiellement reconnu les faits en garde à vue. Cette employée dans une société d'aide à domicile a ainsi expliqué avoir utilisé les ordonnances pour obtenir les médicaments auxquels elle est accro. Elle aurait aussi fait trois autres victimes dont elle a utilisé les cartes bleues et les chéquier.

L'aide ménagère sera convoquée bientôt convoquée devant le tribunal de grande instance de Bordeaux. La caisse d'assurance maladie a décidé de se porter partie civile.