Le casier judiciaire de Yassin Salhi est vierge mais il faisait l'objet d'un suivi de la part des autorités. Vendredi 26 juin, après l'attentat survenu dans l'usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a dévoilé l'identité du principal suspect. L'homme âgé de 35 ans était "en lien avec la mouvance salafiste". Le ministre a précisé qu'il apparaissait au fichier S pour cause de radicalisation, de 2006 à 2008.
Le fichier S correspond à une catégorie au sein du fichier des personnes recherchées, FPR. Il comprenait plus de 400.000 individus au 1er novembre 2010, selon Le Figaro. Son objectif est de fournir des informations aux services de police et de gendarmerie, en cas de demande des autorités judiciaires, militaires ou administratives. Il est divisé en vingt sous-catégories en fonction des personnes et de la raison juridique pour laquelle elles sont fichées.
Le fichier S correspond à la sûreté de l'État, explique la Commission nationale de l'informatique et des libertés. Selon Sud-Ouest, 5.000 personnes auraient été enregistrées sous ce fichier en 2012. Concrètement, ce système de fichage se concentre sur les déplacements, échelonnés sur seize grades. Yassin Salhi était au niveau S13.
Cela signifie que les policiers ont pour mission de "recueillir le maximum d'informations sans attirer l'attention". À noter que Sid Ahmed Ghlam, le suspect dans l'attentat déjoué de Villejuif y figurait aussi. Depuis 2008, Yassin Salhi n'apparaissait plus dans le fichier S, mis à jour tous les deux ans.
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