Le jihadiste Ayoub El Khazzani a déclaré mercredi 14 décembre, lors de son audition devant le juge d'instruction, qu'il "comptait s'en prendre à des Américains" lorsqu'il a attaqué un train Thalys le 21 août 2015, muni d'une kalachnikov et de neuf chargeurs pleins. Son avocate, Me Sarah Mauger-Poliak, avait affirmé que le jihadiste avait "une cible précise, déterminée", sans donner de précision.
D'après elle, il a reconnu être monté dans le train pour commettre une attaque jihadiste tout en réfutant avoir voulu "faire un massacre de masse et tuer n'importe qui" dans ce wagon de 1ère classe du Thalys Amsterdam-Paris. L'assaillant avait ouvert le feu, blessant grièvement une personne, avant d'être maîtrisé grâce à des militaires américains, érigés en véritables héros.
Il n'était pas là pour faire un massacre de masse et tuer n'importe qui dans ce Thalys
Sarah Mauger-Poliak, avocate de Ayoub El Khazzani
S'il avait parlé lors de sa garde à vue, ce Marocain âgé de 27 ans avait depuis fait le choix d'exercer son droit au silence. Ayoub El Khazzani s'est enfin exprimé en "assumant ses responsabilités" dans cette attaque. Entendu pendant plus de cinq heures devant un juge d'instruction antiterroriste, le suspect "s'est expliqué de manière circonstanciée sur tous les faits" et "a retracé dans les grandes lignes son parcours de la Syrie, Turquie jusqu'en Europe", a déclaré à la presse son avocate Sarah Mauger-Poliak à l'issue de l'audition.
Mis en examen pour "tentatives d'assassinats à caractère terroriste", Ayoub El Khazzani avait à l'époque livré une version rocambolesque, expliquant avoir voulu rançonner les voyageurs du Thalys et avoir trouvé par hasard les armes dans un parc de Bruxelles où il dormait avec des SDF.
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