Corruption, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, abus d'autorité, blanchiment de fraude fiscale, recel d'abus de biens sociaux... La liste des chefs d'accusation contre Alain Gardère donne le vertige. Depuis 2016, cet ancien haut fonctionnaire enchaîne les mises en examen. Dans un nouveau document, un interrogatoire auquel Le Parisien a eu accès, on apprend qu'Alain Gardère a de nouveau été inquiété par la justice l'été dernier, pour ses infractions financières en lien avec ses activités, mais aussi pour blanchiment de fraude fiscale dans une transaction immobilière, qui aurait été sous-évaluée.
Cet ancien grand-flic proche de la droite et préfet délégué pour la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget (de 2012 à 2014) aurait, d'après les dix heures d’interrogatoires du 19 juillet dernier, de nouveau abusé de son statut. Des petits arrangements qui lui auraient également été bénéfiques lors de son mandat à la tête du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps, établissement de police administrative, rattaché au ministère de l'Intérieur).
En 2016, Alain Gardère avait également été mis en cause, car il occupait un appartement HLM de 75m² pour 2.000 euros de loyer, alors qu'il gagnait un salaire mensuel net de 9.800 euros.
Ce qui vaut à Alain Gardère toutes ces mises en examen, ce sont avant tout les "cadeaux" faits par certains de ses proches. Ainsi, d'après les informations du Parisien, il se serait notamment fait affréter une voiture, en Corse, pour ses vacances, pour quelque 531 euros aux frais d'un dirigeant d'une entreprise de sécurité. Un curieux hasard que cette amitié, qui vaut à Alain Gardère des soupçons de favoritisme dans leurs affaires. "J'ai demandé à payer et on m'a dit que la location était prise en charge. Ce n'était pas comme ça que je voyais les choses", se serait-il défendu.
Autre "cadeau" pointé du doigt par la justice, un dîner au Jules Vernes, le restaurant de la Tour Eiffel, offert par le même chef d'entreprise, pour la modique somme de 544 euros. "Malheureusement, à la fin du repas, on m'a dit que c'était offert. Ce n'était pas mon intention. C'était gênant, même très gênant", aurait alors expliqué Alain Gardère.
La juge continue sa liste : le haut fonctionnaire déchu aurait demandé à ce chef d'entreprise - chez qui il passe des vacances en Corse - un Iphone 6 pour son fils payé par l'entreprise. D'autres repas offerts sont reprochés à l'ancien préfet, notamment au Paradis latin, en échange d'un badge d'accès à la zone de sécurité de Roissy pour son directeur. Un petit arrangement qui lui vaudra deux mises en examen supplémentaires, pour faux administratif et usage de faux par personne dépositaire de l'autorité publique et corruption passive par agent public.
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