Poursuivi pour proxénétisme aggravé, Dominique Strauss-Kahn a été relaxé, vendredi 13 juin, dans l'affaire dite du Carlton de Lille. Un dénouement qui clôt l'accumulation depuis quatre ans de scandales sexuels ayant brisé la carrière de l'ancien favori de la course à l'Élysée.
Claire Quidet, porte-parole de l'association Le Nid, se dit "à moitié" surprise par l'issue du procès. "Une relaxe quasi-générale, à une exception près, c'est quand même assez énorme. Mais je ne peux pas me prononcer vraiment parce que ce sont des faits de proxénétisme qui ont été jugés", explique-t-elle.
Elles subissent la honte et ont toutes les séquelles des violences qu'elles ont subies
Claire Quidet, porte-parole de l'association Le Nid
Ce procès aura "quand même permis de rendre visible et audible une certaine réalité de la prostitution qui jusqu'ici ne l'était pas, notamment en ce qui concerne les escortes. Ce sont des femmes qui subissent des violences terribles, qui ont eu des parcours de vie compliqués et douloureux. Elles sont marquées et c'est exactement ce que l'on voit au quotidien quand nous les rencontrons. C'est la même réalité", dénonce-t-elle.
Claire Quidet rappelle ainsi que les prostituées qui ont témoigné "avaient demandé le huis clos et ça leur a été refusé. Les pires conséquences sont pour elles. Elles se sont exposées pour certaines, leur entourage n'avait pas connaissance de leur activité de prostitution. Elles se sont dévoilées, on peut les reconnaître dans la rue et les insulter. Elles ont été obligées de raconter des faits extrêmement douloureux, de raconter pourquoi elles en étaient arrivées là. Elles subissent la honte et ont toutes les séquelles des violences qu'elles ont subies".
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