Affaire Bayou : malgré le classement sans suite, pourquoi Sandrine Rousseau veut des suites politiques

La députée écologiste, qui avait accusé Julien Bayou de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes", ce que la justice dément, n’entend ni s’excuser, ni se remettre en question.

Sandrine Rousseau, le 3 octobre 2022.

Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP

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L'enquête visant Julien Bayou, ex-patron du mouvement écologiste, a été classée sans suite pour "absence d'infraction".

Sandrine Rousseau, qui avait accusé ce dernier de "comportements de nature à briser la santé morale des femmes", a longuement réagi lundi 24 février sur le réseau Bluesky. "Juridiquement, le classement sans suite fait de lui un présumé innocent des faits visés par ces plaintes." Rappelant que "ce n'est pas la fin de la procédure". Car Anaïs Leleux, ancienne compagne de l'homme politique à l'origine de la plainte, n'a pas exclu la possibilité de se porter partie civile.

En outre, la députée écologiste a estimé que "la question politique, elle, attend toujours son issue et c'est cela qui créé la confusion et nuit au parti". Et de poursuivre : "Chez les Écologistes, nous ne tolérerions pas, au nom de nos valeurs, qu'un ou une militante vante les mérites des pesticides ou prône la possession de jets privés, pourtant ces positions ne relèveraient pas de la loi."

"Nous sommes un parti féministe"

Mais, "si nous sommes, comme nous le revendiquons, un parti féministe, pourquoi avons-nous tant de mal à reconnaître que si certaines de nos adhérentes ont été humiliées par un homme qui s'est servi à cette fin de la part de pouvoir que nous lui avions confiée, cela contrevient à nos règles, à nos valeurs et requiert une réaction de notre parti", s'est interrogée Sandrine Rousseau.

Les conclusions des deux enquêtes internes diligentées par le parti sont allées dans le même sens que la procédure judiciaire. Les Écologistes ont déploré les "souffrances" et les "conséquences négatives" que cette affaire a occasionné chez Julien Bayou, accusant la direction de "médiocrité" et de "lâcheté".

Julien Bayou, qui a quitté la présidence du parti et le mouvement en raison des enquêtes internes contre lui, a porté plainte pour diffamation. "À chaque nouvelle négation de mon innocence (...) ce dossier est nourri et finira par des condamnations", a-t-il promis.

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