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L'exposition "Kanak, l'art est une parole", le 14 octobre 2013 au Musée du Quai Branly à Paris (Illustration).
Crédit : MARTIN BUREAU / AFP
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Une semaine après les révélations du quotidien Nouvelles-Calédoniennes, le gouvernement néo-calédonien a finalement obtenu la suspension d'une vente aux enchère de sculptures kanak exceptionnelles, dont il soupçonne l'exportation illégale, prévue ce mercredi 17 juin à Bâle, en Suisse.
C'est la maison d'enchères Claude Aguttes qui a indiqué l'information dans un communiqué que "le commissaire-priseur et le propriétaire actuel (de la collection), dans un souci d'apaisement, se voient dans l'obligation d'annuler la vente". Sa décision fait suite à un courrier de Philippe Germain, président
du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, envoyé en copie au Premier ministre et aux ministères de la Culture et des Affaires étrangères, demandant la suspension de
cette vente intitulée "Art Kanak" ainsi que la saisie des pièces. L'établissement qualifie toutefois l'intervention de l'exécutif calédonien de "curieuse et tardive" et "peut-être provoquée par la pression médiatique".
"Heureusement qu'on a pu arrêter cette vente d'objets, qui sont sortis illégalement du pays il y a 40 ans et qui entre dans ce que nous appelons le pillage du patrimoine kanak dispersé", a déclaré Dewé Gorodé, en charge de la culture au sein de l'exécutif. L'affaire, révélée la semaine dernière par le quotidien local, porte sur la mise aux enchères d'une collection privée d'une vingtaine de sculptures kanak, essentiellement des chambranles et des flèches faîtières. Faute de références aux enchères, aucune estimation n'avait été affichée dans le catalogue, mais une fourchette de 15.000 à 150.000 euros, pour les pièces majeures, était évoquée.
Or, ces sculptures d'une grande valeur patrimoniale auraient été illégalement sorties en 1974 de Nouvelle-Calédonie avant de faire l'objet un an plus tard, d'une exposition en Suisse. Selon Les Nouvelles Calédoniennes, un ethnologue et un pasteur étaient à l'époque montés au créneau pour dénoncer l'exportation clandestine des objets. L’ecclésiastique avait même déclaré qu'un chambranle et une flèche faîtière avaient mystérieusement disparu de sa mission protestante, sur la côte est, après qu'il eût refusé de les vendre à un amateur suisse.
Le gouvernement calédonien doit décider mercredi s'il porte plainte. De son côté, la maison Aguttes a indiqué dans son communiqué vouloir "aborder le dossier au plus vite avec l'aide" des autorités de Nouvelle-Calédonie.
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