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Suède : un bureau lors du dépouillement lors des législatives
Crédit : Johan NILSSON / TT News Agency / AFP
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L'extrême droite suédoise, sans atteindre ses ambitions,
s'est imposée en juge de paix entre les deux blocs dominants à l'issue des
législatives de dimanche 9 septembre, contraignant le Premier ministre
social-démocrate à tendre la main à l'opposition de centre-droit pour la
neutraliser. Le résultat définitif de ces élections est suspendu aux 200.000 Suédois
de l'étranger, dont le vote ne sera dépouillé que mercredi 12 septembre.
Le bloc "rouge-vert" sortant est pour l'instant
crédité d'un petit siège de plus que l'opposition du centre et de droite. Aucun
camp n'est proche d'obtenir plus de 50% des 349 mandats en jeu au Riksdag, le
parlement suédois, annonçant de longues tractations dans les semaines à venir. "Une
chose est sûre, personne n'a obtenu de majorité. Il est donc naturel de lancer
une collaboration entre les blocs", a déclaré devant ses partisans le Premier
ministre sortant Stefan Löfven.
Cette élection a signé "l'enterrement de la politique
de blocs", a-t-il ajouté, rappelant les partis de la coalition de
centre-droit à leur "responsabilité morale". Stefan Löfven est
déterminé à rester à la tête du gouvernement et à faire barrage à la formation
anti-immigration qui se voit faiseur de rois. Le chef du gouvernement est
traditionnellement le dirigeant du parti ayant obtenu le plus grand nombre de
voix. Mais le nouveau paysage politique fragmenté de la Suède rend toute
conjecture particulièrement hasardeuse.
Le Parti social-démocrate perd près de trois points par rapport aux législatives de 2014, tombant à 28,4% des suffrages, selon des résultats portant sur 99,8% des circonscriptions. Critiqué tout azimuts sur son bilan migratoire et social, le chef de gouvernement apparaît personnellement fragilisé par quatre années d'un mandat tumultueux qui a vu l'arrivée en 2015 de 160.000 demandeurs d'asile, un record en Europe rapporté au nombre d'habitants.
Le scrutin est également décevant pour les conservateurs
d'Ulf Kristersson. Ils perdent 3,5 points en quatre ans, atteignant 19,8% des
voix. De son côté l'extrême droite, alors qu'elle espérait renverser la table,
est loin de réaliser la percée annoncée par son président, Jimmie Åkesson, qui
disait encore dimanche miser sur entre "20 et 30%" des voix. Les
Démocrates de Suède (SD), formation anti-immigration, nationaliste et europhobe
obtiendrait 17,6% des votes, après 12,9% en 2014, échouant à devenir le
deuxième plus grand parti de Suède.
Mais s'ils progressent moins qu'entre 2010 et 2014, ce parti
anti-système s'est durablement imposé dans le débat politique et se pose en
arbitre entre les deux blocs. "Nous sommes les grands gagnants de cette
élection (...). Nous allons exercer une véritable influence sur la politique
suédoise", a lancé un Jimmie Åkesson triomphant à ses partisans réunis dans
un restaurant de la capitale. "Je suis prêt à parler, à coopérer, à
négocier avec tous les partis, mais je veux surtout inviter Ulf Kristersson à
négocier", a-t-il ajouté.
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